Réalisateur, scénariste et producteur américain, William A. Wellman a commencé par effectuer de multiples petits boulots, avant d’être invité par Douglas Fairbanks à venir travailler à Hollywood. Son ascension est interrompue par la Première Guerre mondiale à laquelle il participe en tant que pilote dans les Lafayette Flying Corps. Il revient à Hollywood après le conflit et débute sans succès une carrière d’acteur.
Le triomphe des Ailes
William Wellman s’oriente alors vers l’assistanat, avant de réaliser plusieurs westerns de série à partir de 1923. Toutefois, il connaît surtout la notoriété grâce à la réalisation d’Ailes (1927) qui évoque le milieu de l’aviation durant la Première Guerre mondiale. Il dispose d’un budget colossal d’un million de dollars et livre le meilleur film sur l’aviation des premiers temps du cinéma. Le film obtient le tout premier Oscar du meilleur film.
Wellman en tourne la suite intitulée Les pilotes de la mort (1928), puis se distingue encore avec Les mendiants de la vie (1928). Le passage au parlant ne pose guère de problème au réalisateur qui livre un excellent thriller L’ennemi public (1931) qui fait de James Cagney une star. Il offre également à Barbara Stanwyck un rôle en or dans L’ange blanc (1931).
Les brillantes années 30
Face à ces succès répétés, William A. Wellman ne se réserve plus à un seul studio et va travailler alternativement pour chacun en fonction de l’intérêt qu’il porte aux projets développés. Il tourne ainsi L’appel de la forêt (1935), mais l’histoire retiendra surtout Une étoile est née (1937) et La joyeuse suicidée (1937) qu’il tourne en couleurs pour David Selznick. Le premier film sera nommé à plusieurs reprises pour les Oscars.
Retour à l’aviation avec Les hommes volants (1938), puis il enchaîne avec Beau geste (1939). Durant la Seconde Guerre mondiale, il tourne L’étrange incident (1943), puis Les forçats de la gloire (1945) qui permet à Robert Mitchum d’accéder au statut de star.
Wellman, moins inspiré dans les années 50
Il réalise encore de nombreux films dans les années 40 et 50 dont on peut retenir Bastogne (1949) et Ecrit dans le ciel (1954). Toutefois, il ne semble plus capable de se renouveler et termine sa carrière de manière symbolique avec C’est la guerre (1958) sur l’escadrille Lafayette.