Actrice et mannequin brésilienne, Vera Valdez est née au Brésil, mais elle arrive en France dès 1952 et entame une brillante carrière de mannequin pour Dior. L’année suivante, Vera Valdez fait la rencontre de Coco Chanel dont elle devient le mannequin fétiche. Ce métier de rêve l’occupe jusqu’au début des années 60. Durant cette période, elle devient la compagne du réalisateur Louis Malle qui l’emploie comme costumière et actrice dans Le feu follet (Malle, 1963).
Au début des années 70, elle joue de temps à autre au théâtre et choisit de repartir au Brésil où elle est arrêtée avec de la cocaïne dans son sac. Elle est ensuite torturée et envoyée dans un hôpital psychiatrique par le régime dictatorial qui sévit alors au Brésil. Grâce à l’aide d’amis cinéastes, elle parvient finalement à quitter le Brésil et s’installe pendant longtemps en France, vivant chichement. Sur ses vieux jours, elle s’exile en Espagne où elle intègre une compagnie théâtrale expérimentale. C’est là qu’elle commence vraiment sa carrière d’actrice au cinéma. On la voit dans Sol Alegria (Teixeira, 2018), mais c’est surtout son rôle de grand-mère démoniaque dans Abuela (Plaza, 2021) qui marque fortement les esprits. Sa prestation est assez époustouflante de réalisme.