Actrice américaine, Tallulah Bankhead est prise très jeune par la passion du théâtre. Dès la fin des années 1910, elle se produit sur les planches. Un concours de beauté lui permet de se payer un billet pour New York où elle ne trouve pas d’emploi. Elle s’exile en 1923 à Londres où elle rencontre enfin le succès sur scène.
Tallulah Bankhead attire enfin les regards et suscite l’intérêt de producteurs américains. Elle revient dans son pays et tourne His House in Order (Ayrton, 1928) qui ne marche pas, puis Tarnished Lady (Cukor, 1931). Elle enchaîne six films en deux ans, mais ne parvient pas à s’imposer sur grand écran. Elle retourne ainsi sur les planches à Broadway où elle brille durant onze ans.
Elle revient au cinéma en 1943 dans son propre rôle dans Le cabaret des étoiles (Borzage). Mais c’est surtout sa prestation dans Lifeboat (Hitchcock, 1944) qui a marqué les esprits. Elle prolonge cet état de grâce avec Scandale à la cour (Lubitsch, Preminger, 1945), mais préfère à nouveau le théâtre.
Désormais, l’actrice fait davantage parler d’elle à cause de ses frasques – elle est bisexuelle, alcoolique notoire et pratique le nudisme sur les plateaux, entre autres. Elle se concentre à nouveau sur la scène et on peut la voir à la télévision. Sur grand écran, elle ne tournera plus guère que Fanatic (Narizzano, 1965) où elle est d’ailleurs formidable.
Elle s’éteint en 1968 des suites d’une pneumonie. Elle avait 66 ans et restera à jamais comme une diva de la scène. Son rendez-vous avec le cinéma, lui, a été manqué.