Actrice et humoriste française, Sylvie Joly a débuté dans la vie professionnelle en tant qu’avocate, mais cet emploi ne lui convient pas. A 35 ans, elle s’inscrit au cours Simon, puis à celui de Tania Balachova. Toutefois, elle choisit une voie très originale pour l’époque, celui du one-woman-show. Ainsi, elle rode son premier spectacle en 1972, époque où elle apparaît pour la première fois à l’écran dans L’œuf (Herman, 1972). Elle multiplie alors les petits rôles dans Salut l’artiste (Robert, 1973), Les valseuses (Blier, 1974), Calmos (Blier, 1976), Préparez vos mouchoirs (Blier, 1978) etVa voir maman, papa travaille (Leterrier, 1978).
Elle rencontre de plus en plus de succès avec ses spectacles et se consacre donc à la scène. Au cinéma, on la retrouve en alcoolique dans Un chien dans un jeu de quilles (Guillou, 1983), mais aussi dans des films plus sérieux comme L’ami de Vincent (Granier-Deferre, 1983) et Les fauves (Daniel, 1984).
Sa prestation dans Le miraculé (Mocky, 1987) lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle reste fidèle à Mocky pour Agent trouble (1987), Les saisons du plaisir (1988) et quelques travaux télé. On la retrouve ensuite avec plaisir dans des petits rôles dans 588 rue Paradis (Verneuil, 1992), Les misérables (Lelouch, 1995), Les couloirs du temps : Les visiteurs II (Poiré, 1998), Ça ira mieux demain (Labrune, 2000), Ma femme… s’appelle Maurice (Poiré, 2002), Les Dalton (Haïm, 2004) et enfin L’auberge rouge (Krawczyk, 2007).
En 2010, Sylvie Joly annonce être atteinte de la maladie de Parkinson, avant de mourir d’un arrêt cardiaque en 2015 à l’âge de 80 ans. Elle restera l’une des pionnières du one-woman-show à la française.
