Réalisateur, scénariste et producteur britannique, Stewart Raffill est né en Angleterre, mais s’est exilé aux États-Unis en 1961. A cette époque, il est encore dresseur d’animaux et parvient à ce titre à investir quelques plateaux de tournage.
Un dresseur d’animaux devenu cinéaste
Ainsi, il officie comme dresseur sur Le lion (Cardiff, 1962) et aussi sur Tarzan and the Valley of Gold (Day, 1966). Au début des années 70, il est embauché par la firme Disney aussi bien comme dresseur, mais aussi cascadeur et assistant-réalisateur. Ainsi, Stewart Raffill parvient à monter les échelons et se voit confier la réalisation de The Tender Warrior (1971). Après avoir signé le scénario de Napoléon et Samantha (McEveety, 1972), film animalier avec Jodie Foster et Michael Douglas, Stewart Raffill fonde sa propre compagnie de production avec l’aide de son père.
Il peut ainsi réaliser plusieurs films d’aventures familiaux comme La Liberté sauvage (1975), Les naufragés de l’île perdue (1977). Après plusieurs échecs, il se résigne à tourner une comédie d’action intitulée Les risques de l’aventure (1981) avec James Brolin et Anthony Quinn.
Stewart Raffill, spécialiste du spectacle familial
Le réalisateur revient en 1984 avec deux productions de SF, l’une pour la MGM intitulée Les guerriers des étoiles, et l’autre pour la New World Pictures nommée Philadelphia Experiment. Les deux films sont des échecs commerciaux, mais le second mettant en scène Michael Paré et Nancy Allen a connu une réévaluation au cours du temps. Il s’agit sans aucun doute du meilleur film du réalisateur.
Alors que la carrière du cinéaste pouvait évoluer positivement après Philadelphia Experiment, le réalisateur tourne une déplorable photocopie du E.T. de Spielberg : Mac et moi (1988) est un incroyable nanar. La suite n’est guère meilleure avec notamment la comédie fantastique Mannequin 2 (1991).
Raffill, pourvoyeur de nanars
En 1994, Stewart Raffill revient à ses premières amours avec le film animalier L’ami africain. Mais il se fourvoie totalement avec l’énorme nanar Tammy and the T-Rex (1994) qui profite de la jeunesse de Denise Richards et de Paul Walker pour leur faire interpréter n’importe quoi. Toujours passionné d’aventure, Raffill tourne Les naufragés du Pacifique (1998) avec Jane Seymour et David Carradine. Le casting suffit à démontrer le niveau du long-métrage. L’année suivante, les animaux sont de retour dans le spectacle familial La Légende de l’ours (1999) avec Bryan Brown et un ours facétieux.
Après plusieurs travaux télévisés, Raffill revient au film dramatique plus sérieux pour A Month of Sundays (2001) avec Rod Steiger. Le métrage gagne des prix dans les festivals de films indépendants américains et mériterait qu’on s’y attarde. Ensuite, Stewart Raffill réalise Survie : les naufragés (2005) avec Billy Zane et Kelly Brook ou encore Bad Girl Island (2007), profitant encore d’un certain exotisme de pacotille pour emballer des intrigues basiques. Enfin, en 2010, il tourne son dernier film de cinéma avec la comédie musicale Standing Ovation.