Réalisateur, producteur et scénariste américain, Stephen Herek entre dans le milieu du cinéma au début des années 80. Il parvient à s’imposer grâce à Critters (1986) qu’il réalise avec une somme modique pour le compte de la New Line. La série B horrifique cartonne aussi bien au cinéma qu’en vidéo et lui permet de s’imposer comme un espoir du cinéma hollywoodien. Elle possède d’ailleurs une dimension familiale qui va prendre de plus en plus d’importance dans la suite de sa carrière.
Les succès des années 90
Stephen Herek réalise ensuite L’excellente Aventure de Bill & Ted (1989), comédie avec Keanu Reeves et Alex Winter qui est un très beau succès aux Etats-Unis, mais demeure inconnu en France. Stephen Herek continue ensuite à œuvrer dans la comédie avec Panique chez les Crandell (1991), autre beau succès et Les petits champions (1992), comédie sportive pour gamins, qui cartonne encore une fois. Autant de titres qui laissent de marbre les Français.
Herek monte en grade et peut tourner une nouvelle version des Trois mousquetaires (1993) produite par Disney. En France, le film ne réunit que 638 091 spectateurs.
En 1995, le cinéaste se lance dans le film à Oscars dégoulinant avec Professeur Holland qui offre à Richard Dreyfuss une nomination dans la catégorie meilleur acteur. Le long-métrage est encore un gros succès aux Etats-Unis et un bide cinglant en France.
C’est avec le film familial Les 101 Dalmatiens (1996) que Stephen Herek connaît enfin un vrai triomphe en France. Un peu plus de quatre millions de bambins se pressent pour voir le spectacle mené par Glenn Close en Cruella.
Une carrière de plus en plus télévisuelle
La suite est moins glorieuse avec Mister G. (1998) mené par un Eddie Murphy déjà largement en bout de course. La comédie est un accident industriel, d’autant plus grave que Herek en est le producteur. Autres gros bides internationaux avec Rock Star (2001) avec Mark Wahlberg, puis Sept jours et une vie (2002) avec Angelina Jolie, ce qui envoie Stephen Herek à la télévision.
Le cinéaste revient avec Garde rapprochée (2005), autre four avec Tommy Lee Jones. Décidément, le réalisateur ne semble plus en phase avec le public. Il tourne plusieurs œuvres pour la télévision et même la vidéo, avant de livrer un nouvel accident industriel intitulé Le chaperon (2011) que personne ne voit, même dans son propre pays. Herek tente un énième retour avec La fabuleuse Gilly Hopkins (2015), toujours sans succès. Il semble désormais confiné à la télévision.
On notera que peu de ses œuvres ont franchi l’Atlantique et que Stephen Herek est sans aucun doute un symbole du fossé culturel qui peut séparer l’Amérique de l’Europe.