Simone Simon

Actrice
Affiche de La Bête humaine de Jean Renoir

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 23 avril 1911 à Marseille (France)
  • Date de décès : 22 février 2005 à Paris (France)
  • Crédit visuel : © 1938 - Paris Film Production. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Simone Simon fut l’une des rares vedettes françaises à avoir tourné à Hollywood. Elle reste dans la mémoire des cinéphiles pour ses rôles dans des films de Renoir, Tourneur et Ophuls.

Une grâce féline

D’abord mannequin, dessinatrice de mode et figurante dans des revues musicales, Simone Simon débute au cinéma en 1931 et obtient des emplois de jeunes premières, qui culminent avec le succès de Lac aux dames (1934) de Marc Allégret.

Son ravissant minois et sa photogénie sont remarqués par le producteur hollywoodien Darryl F. Zanuck qui lui fait signer un contrat à la Fox. Elle y tourne quatre films en vedette, dont le drame L’Heure suprême (1937) de Henry King, au côté de James Stewart ; et la comédie romantique Josette et compagnie d’Allan Dwan, un an plus tard.

Subissant les commérages des chroniqueuses mondaines Louella Parsons et Hedda Hopper, et déçue de l’ambiance hollywoodienne, elle retourne en France où Jean Renoir lui confie le rôle de Séverine dans La Bête humaine (1938), d’après Zola, avec Jean Gabin. Elle est parfaite en femme enfant fatale, dans ce qui est sans doute sa meilleure composition pour le cinéma français.

La guerre éclate et Simone Simon choisit de retourner aux États-Unis, où elle est dirigée par William Dieterle dans le méconnu Tous les biens de la Terre (1941). Elle va surtout devenir l’égérie de la firme RKO, trouvant son plus beau rôle dans La Féline/Cat People (1942), réalisé par son compatriote Jacques Touneur, et produit par Val Lewton.

Dans ce chef-d’œuvre du film fantastique suggestif, elle incarne une jeune névrosée persuadée de pouvoir être transformée en panthère. Le visage félin de l’actrice et son jeu intériorisé contribuent au mythe Simone Simon, même si l’œuvre n’est devenue culte que beaucoup plus tard.

Elle joue dans un registre similaire avec La Malédiction des hommes-chats (1944) de Robert Wise, avant de retrouver le cinéaste pour Mademoiselle Fifi, tournée dans la foulée la même année, adaptation d’une nouvelle de Maupassant qui mérite d’être redécouverte.

Simone Simon, de Renoir à Ophuls

L’après-guerre est un peu le creux de la vague pour l’actrice, faire-valoir de Fernandel dans Pétrus (1946) de Marc Allégret, ou au générique de coproductions impersonnelles comme Le Port de la tentation (1947) de Lance Comfort, ou La Femme sans nom (1950) de Géza Radványi.

Mais elle va devenir l’une des muses de Max Ophuls, femme de chambre partagée entre Serge Reggiani et Daniel Gélin dans La Ronde (1950), et jeune femme victime du destin dans le segment « Le modèle » du Plaisir, autre adaptation de Maupassant.

Entre les deux métrages, elle joue le rôle de la codirectrice dans Olivia (1951) de Jacqueline Audry, une œuvre remarquable auréolée d’une réputation de scandale, pour avoir relaté des amours lesbiens.

Ces trois films marquent l’apogée d’une actrice qui jouait encore les jeunes premières à l’approche la quarantaine, son visage refusant le verdict des années.

Elle se retire progressivement après le milieu des années 50, terminant sa carrière avec une apparition en guest star dans La Femme en bleu (1972) de Michel Deville.

Gérard Crespo

Filmographie

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Affiche de La Bête humaine de Jean Renoir

Bande-annonce de Olivia

Actrice

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