Réalisateur et producteur américain, Sam Wood (de son vrai nom Samuel Grosvenor Wood) est né à Philadelphie. Il commence sa vie en tant qu’homme d’affaires, notamment dans l’immobilier, ainsi que dans l’exploitation pétrolière. Toutefois, lorsqu’il arrive en Californie, il se passionne rapidement pour le cinéma naissant et tente une carrière d’acteur dès 1908. Pourtant, il se rend rapidement à l’évidence et il préfère se trouver derrière la caméra, d’abord comme assistant de production, puis comme assistant réalisateur, notamment pour le compte de Cecil B. DeMille.
En 1920, il se lance enfin dans la réalisation et fait notamment tourner Gloria Swanson et Wallace Beery. Pourtant aucun film ne retient vraiment l’attention et Sam Wood quitte la Paramount pour rejoindre la MGM. Il y tourne des films avec les stars maison, là encore sans faire montre d’un grand talent. On peut citer Il faut payer (1930) avec Joan Crawford, ou encore Dans tes bras (1933) avec Jean Harlow. Toutefois, le premier vrai beau coup de Sam Wood est d’avoir dirigé le premier film des Marx Brothers à la MGM intitulé Une nuit à l’opéra (1935). Le film est un triomphe international.
Après un nombre conséquent de films mineurs, Sam Wood retrouve la flamme le temps d’Au revoir Mr. Chips ! (1939) qui permet au cinéaste d’obtenir une nomination à l’Oscar et à son acteur principal Robert Donat de l’obtenir. Dès lors, Sam Wood est considéré comme un réalisateur bankable, à qui l’on confie des grosses machines qui le dépassent souvent. Il a ainsi tourné des scènes d’Autant en emporte le vent (Fleming, 1939), puis a signé la comédie Le diable s’en mêle (1941), puis il dirige Gary Cooper à plusieurs reprises.
Leur collaboration débute avec le passable Vainqueur du destin (1942) et se concrétise pleinement avec Pour qui sonne le glas (1943), énorme succès de l’année 1943 malgré un style très académique. Même si on peut trouver sympathique L’intrigante de Saratoga (1943) et Le crime de Mme Lexton (1947) avec Joan Fontaine, la fin de sa carrière retombe dans un certain anonymat, et ceci même s’il tourne beaucoup.
Sam Wood était également connu pour ses prises de position très réactionnaires et son anticommunisme farouche. Il décède d’une crise cardiaque en 1949 à l’âge de 66 ans et restera comme un très modeste artisan de l’âge d’or d’Hollywood.