Sabine Azéma

Actrice
Affiche de Smoking d'Alain Resnais

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 20 septembre 1949 à Paris (France)
  • Crédit visuel : Copyright Pyramide Distribution

Biographie

Note des spectateurs :

Lauréate de deux César de la meilleure actrice dans les années 80, Sabine Azéma a trouvé ses plus beaux rôles avec Alain Resnais et Bertrand Tavernier.

Les succès d’Un dimanche à la campagne et Mélo

Formée au Conservatoire et au cours Florent, Sabine Azéma débute au théâtre en 1973 et au cinéma en 1976. Elle y tient d’abord des petits rôles, jeune fille timide se retrouvant par erreur sur le tournage d’un film X dans On aura tout vu (1976) de Georges Lautner (elle y est désopilante !), ou étudiante bourgeoise dans La Dentellière (1977) de Claude Goretta.

Alain Resnais qui la découvre sur la scène lui confie le rôle d’Elisabeth Rousseau, l’institutrice, dans La Vie est un roman, en 1983. Au sein d’un casting prestigieux, elle est remarquable de justesse et a droit aux louanges critiques et à une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle. C’est le début d’une longue collaboration avec le cinéaste, qui deviendra son époux.

En 1984, Sabine Azéma est dirigée par Bertrand Tavernier dans Un dimanche à la campagne. Elle y incarne Irène, une jeune femme libérée et pétulante. Sa prestation lui vaut un éloge international, et le César de la meilleure actrice. La même année, elle retrouve Resnais (mais aussi Arditi, Dussollier et Fanny Ardant) dans L’Amour à mort, échec en salle mais succès critique, qui confirme la qualité de son jeu.

Jamais deux sans trois (et d’autres suivront, avec ses partenaires masculins) : Azéma et les trois comédiens sont à l’affiche du Mélo (1986) de Resnais, d’après une pièce de Henri Bernstein déjà portée à l’écran en 1932 par Marcel L’Herbier. D’une intrigue désuète, le cinéaste tire un film élégant et émouvant. Coiffée à la Louise Brooks, Azéma incarne avec classe une femme blessée passant de la légèreté à la dépression. Un second César de la meilleure actrice lui est décerné. Elle reste dans le registre dramatique avec La Puritaine (1986) de Jacques Doillon, auprès de Piccoli et Sandrine Bonnaire.

La crise du cinéma français ne l’empêche pas de poursuivre sa voie. Sabine Azéma est désormais une valeur sûre auprès des producteurs, sans être une méga-star. Elle retrouve Tavernier avec La Vie et rien d’autre (1989), où elle partage l’affiche avec Philippe Noiret. Son rôle de jeune veuve de guerre lui vaut d’être nommée au César. La même année, elle se montre à l’aise dans la pure comédie, aux côtés de Pierre Arditi et Isaac de Bankolé dans Vanille fraise de Gérard Oury.

Sabine Azéma entre tragédie et fantaisie

Les années 90 lui permettent d’affirmer encore son talent dans les œuvres de son époux. Elle joue cinq rôles dans Smoking/No Smoking (1993), mêlant gravité et burlesque ; et elle campe une élégante Odile Lalande dans le film choral On connaît la chanson (1997), dont le scénario adapté et les dialogues sont signés Jaoui et Bacri. Pour ces deux rôles, elle se retrouve à nouveau nommée au César de la meilleure actrice.

Elle le fut aussi pour sa composition d’épouse cynique de Michel Serrault dans Le Bonheur est dans le pré (1995) d’Etienne Chatiliez, un succès public, contrairement à Noir comme le souvenir de Jean-Pierre Mocky, sorti la même année, où elle partage l’affiche avec Jane Birkin.

Si Sabine Azéma ne dédaigne pas les apparitions, ex-taularde nymphomane dans Mon homme (1996) de Bertrand Blier, ou infirmière compatissante dans La Chambre des officiers (2001) de François Dupeyron, elle reste encore tête d’affiche dans les années 2000. Elle accompagne les dernières œuvres d’Alain Resnais, de Pas sur la bouche (2003) à  Aimer, boire et chanter (2014), en passant par Cœurs (2006), Les Herbes folles (2009) et Vous n’avez encore rien vu (2012).

Elle triomphe dans la comédie familiale Tanguy (2001) d’Etienne Chatiliez,  participe au diptyque Le Mystère de la chambre jaune (2003) / Le Parfum de la dame en noir (2005) de Bruno Podalydès, prend des risques en se frottant à l’univers des frères Larrieu avec Peindre ou faire l’amour (2005) ou Le Voyage aux Pyrénées (2007). Mais elle en fait parfois trop et son jeu semble devenir mécanique.

Après la mort de Resnais, elle peine à se maintenir dans un cinéma de qualité, second rôle dans de piètres comédies comme Ma famille t’adore déjà (2016) de Jérôme Commandeur, ou à nouveau vedette dans le calamiteux Tanguy, le retour (2019) d’Etienne Chatiliez.

Sabine Azéma au long de son parcours cinématographique aura aussi été dirigée par Robert Enrico, Michel Legrand, Monicelli, Danièle Thompson, Bruno Podalydès, Noémie Lvoksky, Zulawski et Dany Boon.

Gérard Crespo

Filmographie

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Affiche de Smoking d'Alain Resnais

Bande-annonce de Knock

Actrice

Bande-annonce de Ma famille t'adore déjà

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