Acteur et producteur américain, Rock Hudson s’engage très jeune dans la marine, avant d’exercer plein de petits boulots. En 1947, il décide de tenter sa chance à Hollywood et est repéré par un chasseur de talents. Il multiplie alors les figurations et petits rôles jusqu’en 1952 où Raoul Walsh lui offre des rôles importants dans Victime du destin (1952), La belle espionne (1953) et Bataille sans merci (1953). Il est également à l’affiche de deux westerns d’Anthony Mann (Winchester 73 et Les affameurs).

Mais c’est sa rencontre avec Douglas Sirk qui est décisive car Rock Hudson devient la star à part entière de films très populaires comme Taza, fils de Cochise (1954), Le secret magnifique (1954), Capitaine Mystère (1955), Tout ce que le ciel permet (1955), Ecrit sur du vent (1956), Les ailes de l’espérance (1957) et La ronde de l’aube (1958). Il s’agit d’un corpus d’œuvres magnifiques.

Dans le même temps, Rock Hudson apparaît aussi dans des films célèbres comme Géant (Stevens, 1956), Le carnaval des dieux (Brooks, 1957), L’adieu aux armes (Vidor, 1957).

Durant les années 60, il forme un duo comique avec l’actrice Doris Day et renforce encore sa popularité aux Etats-Unis. On leur doit Confidences sur l’oreiller (Gordon, 1959), Un pyjama pour deux (Mann, 1962) et Ne m’envoyez pas de fleurs (Jewison, 1964). Outre ses comédies, on voit encore Rock Hudson dans L’opération diabolique (Frankenheimer, 1966), Destination Zebra station polaire (Sturges, 1968) et Les géants de l’Ouest (McLaglen, 1969).

Après Darling Lili (Edwards, 1970), sa carrière commence à sérieusement battre de l’aile. On le revoit dans Embryo (Nelson, 1976), Avalanche (Allen, 1978), Le miroir se brisa (Hamilton, 1980) et L’ambassadeur (Thompson, 1984).

Il retrouve un peu de popularité grâce à sa participation au soap télévisé Dynastie. Mais en 1984, il est le premier artiste d’envergure à annoncer publiquement sa contamination par le sida, ce qui le contraint à avouer également son homosexualité. Il meurt tragiquement de cette maladie à l’âge de 59 ans en 1985.

Virgile Dumez