Actrice française, Renée Saint-Cyr débute sa carrière sur scène en chantant. Elle est repérée très jeune par Maurice Tourneur qui en fait l’héroïne de Les deux orphelines (1933) au cinéma. Elle enchaîne ensuite les rôles importants dans Le dernier milliardaire (Clair, 1934), Valse royale (Grémillon, 1936), 27, rue de la paix (Pottier, 1936), Les perles de la couronne (Guitry, Christian-Jaque, 1937), Prison de femmes (Richebé, 1938), La symphonie fantastique (Christian-Jaque, 1942), Pierre et Jean (Cayatte, 1943), et surtout Marie-Martine (1943), remarquable film méconnu d’Albert Valentin.

Toutefois, les œuvres mémorables et les bons rôles se font rares à partir de l’après-guerre. On la voit bien dans Si Paris m’était conté (Guitry, 1955) ou La Fayette (Dréville, 1961), mais sa carrière cinéma s’essouffle lorsque son fils Georges Lautner devient réalisateur. Celui-ci offre à sa mère un come-back en lui proposant des rôles de femme mûre, à l’allure aristocratique, mais au comportement plus douteux.

On l’apprécie notamment dans Quelques messieurs trop tranquilles (1973), On aura tout vu (1978), Est-ce bien raisonnable ? (1981), Attention, une femme peut en cacher une autre (1983) ou encore Le cow-boy (1984). Elle triomphe enfin dans un rôle récurrent de la série satirique Palace (Ribes, 1988).

Virgile Dumez