Réalisateur, scénariste et producteur franco-australien, Philippe Mora est né en France, mais émigre avec sa famille en Australie dès son plus jeune âge. Alors que son père ouvre une galerie d’art à Melbourne, Philippe Mora baigne dans un milieu artistique qui le pousse à étudier l’art, puis la réalisation à Londres.
Formation dans le documentaire
Dès le milieu des années 60, Philippe Mora tourne des courts et moyens longs-métrages en toute indépendance. Il se fait toutefois remarquer par le documentaire Swastika (1973) qui regroupe des images d’archives du IIIème Reich. Il continue dans cette veine avec T’as pas 100 balles ? (1975) qui compile des images d’archives de la Grande Dépression américaine des années 30.
L’époque des séries B horrifiques
Après ces travaux de documentaristes, Mora décide de revenir en Australie où il passe cette fois-ci à la fiction avec Mad Dog Morgan (1976), un western un peu dingue avec Dennis Hopper. Rencontrant des difficultés à monter ses films, Mora s’exile à nouveau, cette fois-ci aux États-Unis où il accepte de tourner le film d’horreur de série B Les entrailles de l’enfer (1982). Même si le film ne marche pas beaucoup, il acquiert une petite réputation culte au fil des années. Ensuite, il revient en Australie et réalise The Return of Captain Invincible (1983) et finit par retourner aux States pour D’une autre race (1984) avec Rutger Hauer.
Il obtient une véritable chance en tournant Hurlements 2 (1985), mais le film s’avère être un épouvantable nanar, devenu culte, mais cette fois pour de mauvaises raisons. Malgré le résultat artistique déplorable, Mora est reconduit pour Hurlements 3 (1987).
Du DTV aux home movies
Désormais, Philippe Mora ne cessera plus de tourner et de produire dans le cadre de la série B, voire Z. Parmi les titres évocateurs de sa filmographie, on compte notamment Communion (1989) et Pterodactyl Woman from Beverly Hills (1997). Toutefois, après avoir signé un nombre conséquent de DTV souvent d’action, il est revenu dans les années 2010 aux films documentaires. Il continue également à réaliser des œuvres personnelles, assez difficilement visibles hors de quelques festivals, montrant sa passion toujours intacte pour la réalisation, même en-dehors du cadre traditionnel des financements.