Acteur, chanteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, Mickey Rooney a une carrière monstrueuse qui embrasse toute l’histoire du cinéma, puisqu’elle débute en 1926 et s’achève à sa mort en 2014.
Mickey Rooney, l’enfant de la balle
Les parents de Mickey Rooney sont des gens de la balle et il apparaît pour la première fois sur scène à l’âge de quinze mois. Il débute très jeune au cinéma, dès l’âge de six ans où il devient la vedette de nombreux courts-métrages muets qui rencontrent un grand succès. Il passe au cinéma parlant en 1932 à l’âge de douze ans et est engagé par la MGM en 1934. On le voit alors face à Clark Gable dans L’ennemi public n°1 (van Dyke, 1934). Toutefois, il est vraiment remarqué pour sa prestation dans Le songe d’une nuit d’été (Dieterle et Reinhardt, 1935). Il est encore formidable dans Le petit lord Fauntleroy (Cromwell, 1936), Au seuil de la vie (van Dyke, 1936) et Capitaines courageux (Fleming, 1937).
Le temps de la gloire (années 30-40)
Il incarne alors son personnage culte d’Andy Hardy dans le film A Family Affair (Seitz, 1937), protagoniste qu’il va ensuite incarner une bonne quinzaine de fois jusqu’en 1946. Certains films de la série sortiront en France sous le nom d’André Hardy.
En dehors de cette série très sentimentaliste, on peut le voir dans Des hommes sont nés (Taurog, 1938), Les aventures d’Huckleberry Finn (Thorpe, 1938), La jeunesse d’Edison (Taurog, 1940), Et la vie continue (Brown, 1943).
Il s’engage dans l’armée en 1944, mais lorsqu’il compte revenir sur les écrans, il est désormais trop âgé pour retrouver ses rôles d’ados. Sa popularité décline rapidement et il quitte la MGM. Il tente ensuite de survivre en tournant dans de nombreuses séries B.
Le déclin des années 60
On peut alors voir Mickey Rooney dans Les ponts de Toko-Ri (Robson, 1955), L’ennemi public (Siegel, 1957), Diamants sur canapé (Edwards, 1961) et Un monde fou, fou, fou, fou (Kramer, 1963).
Totalement ruiné à cause de ses huit mariages, il accepte tout et n’importe quoi, notamment à la télévision où il est très actif. Il retrouve finalement le succès au milieu des années 70, d’une part grâce à ses participations dans des films pour enfants, mais aussi sur scène avec la pièce Sugar Babies qui triomphe en 1979.
Un second rôle apprécié et très prolifique
On le voit alors dans Peter et Elliott le dragon (Chaffey, 1977), La magie de Lassie (Chaffey, 1978), L’étalon noir (Ballard, 1979) et Le trésor de la montagne sacrée (Connor, 1979). Dans les années 80, il accepte de nombreux téléfilms et commence à incarner des personnages de dessin animé grâce à son timbre de voix caractéristique.
Mickey Rooney reste encore très actif durant les trois décennies suivantes, notamment à la télévision. Au cinéma, on a pu l’apprécier dans Erik, le Viking (Jones, 1989), Michael Kael contre la World News Company (Smith, 1996), Babe, le cochon dans la ville (Miller, 1998), La nuit au musée (Levy, 2006), Les Muppets, le retour (Bobin, 2011) et La nuit au musée 3 (Levy, 2014).
Mickey Rooney décède en 2014 à l’âge de 93 ans. Il aura tourné toute sa vie et a reçu un Oscar en 1939 pour propager une bonne image de la jeunesse (sic), quatre nominations et finalement un Oscar d’honneur couronnant en 1983 l’ensemble de sa carrière.