Joseph McGinty Nichol est né dans le Michigan, aux Etats-Unis. Sous son nom d’affaires, McG commence très tôt une carrière dans la musique, produisant des albums et réalisant des clips vidéo, ne pouvant réaliser lui-même son rêve d’être une vedette de scène.
McC, du vidéo-clip aux Drôles de dames
Il réalise des clips pour Sugar Ray, Offspring, Korn ou encore Cypress Hill.
Drew Barrymore remarque alors son talent azimuté, propre à la décennie 90, et lui propose de réaliser l’adaptation cinématographique d’une série télévisée poussiéreuse mais culte des années 70, Drôles de dames. Le résultat, Charlie et ses drôles de dames, avec Barrymore, Cameron Diaz et Lucy Liu, frôle la parodie, et vaut pour sa réalisation dynamique. La comédie d’action est un succès surprenant, cumulant près de 1 860 000 entrées en France. Il réalisera une suite encore plus folle en 2003, où il pousse le délire parodique à un tel paroxysme que l’échec est cinglant au B.O.
Alors qu’on associe son nom au retour de Superman chez Warner, le studio accapare le cinéaste pendant plusieurs années, avant de l’évincer en faveur de Brett Ratner, puis Bryan Singer qui réalisera finalement Superman Returns.
Terminator : Renaissance d’une carrière
S’il produit beaucoup pour la télévision et le cinéma, il réalise un film à part dans sa filmographie : un drame sportif larmoyant, We are Marshall, avec Matthew McConaughey et Matthew Fox. Une œuvre de commande qui brise le style pop de l’artisan et lui permet de glaner 43 M$ aux USA. Forcément inédite en France, peu cliente de ce type de mélo.
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Hollywood lui donne par la suite deux dernières chances d’envergure qui vont griller sa carrière : Terminator renaissance, avec Christian Bale et Sam Worthington aurait dû être la chance d’une vie, mais les critiques américaines assassinent ce film honnête qui ne réalise que 125 000 000$ au box-office local, alors qu’il en a coûté 200 millions.
Target : c’est la guerre
En 2012, après l’abandon du remake de 20 000 lieues sous les mers par Disney, qu’il devait réaliser, et sa mise à l’écart de la production horrifique Ouija, il est au cœur d’une guerre d’espions romantique pour la Fox, avec Tom Hardy et Chris Pine qui s’encanaillent pour gagner le cœur de Reese Witherspoon. Target en français, This means war, en V.O., est une comédie d’action au style franchement pop de l’auteur. Le film manque de persuasion et se contente de 54 petits millions de dollars aux Etats-Unis et passe inaperçu dans le monde, sauf en Australie et en Russie.
Luc Besson et Netflix pour sa fin de carrière
La carrière en tant que réalisateur de blockbuster de McG trouve un sursaut en 2014 grâce à Luc Besson qui l’engage pour mettre en boîte un énième ersatz de Taken, cette fois-ci avec Kevin Costner, réalisé sur le sol parisien. Le film 3 days to kill est un échec, y compris en France où il réalise 300 000 entrées.
Persona non grata dans les grands studios, il est alors récupéré par Netflix pour diriger des films de plateformes de contenu : La Baby-sitter (2017) et sa suite prévue pour 2020, ainsi que Le Bout du monde, énième téléfilm sur fond d’invasion extra-terrestre, avec des gamins sauveurs du monde. Triste chute. McG n’est désormais qu’un artisan de l’ombre dont on n’attend plus rien.
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