Mahamat-Saleh Haroun

Réalisatrice, Scénariste
Affiche d'Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun

Personal Info

  • Nationalité : Tchadien
  • Date de naissance : 1961 à Abéché (Tchad)
  • Crédit visuel : © 2010 Pili Films / Goï-Goï Productions. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Mahamat-Saleh Haroun est un réalisateur africain majeur. Son film le plus célèbre, Un homme qui crie, avait remporté le Prix du Jury au Festival de Cannes 2010.

Le premier réalisateur tchadien

Né au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun se réfugie en 1980 en Cameroun lors de la guerre civile dans son pays. Puis il rejoint la France et suit les cours du Conservatoire Libre du Cinéma Français, avant d’entreprendre une formation dans le journalisme. Il aborde ensuite la mise en scène via le court métrage, avant de réaliser le documentaire Bye Bye Africa (1999) qui peut être considéré comme le premier film tchadien. L’œuvre reçoit le Prix Luigi De Laurentiis au Festival de Venise.

Joli conte présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2002, Abouna adopte un ton mélancolique et distille une émotion réelle à partir d’un récit d’apprentissage. Cette première incursion du cinéaste dans la fiction est récompensée aux Festivals de Hong Kong, Kerala et Ouagadougou.

Mais c’est Daratt (2006) qui confirme l’importance de Mahamat-Saleh Saroun. Cette histoire d’un adolescent aux prises avec les crimes de guerre obtient le Prix spécial du Jury au Festival de Venise.

Mahamat-Saleh Haroun en compétition officielle à Cannes

Prix du Jury au Festival de Cannes 2010, Un homme qui crie reste son film le plus célèbre. La déchéance d’un employé de l’hôtellerie de luxe (Youssouf Djaoro) y est relatée avec épure et concision et le cinéaste s’impose comme un nouveau poète des drames individuels noyés dans la folie collective.

Après ce sommet, Grigris (2013), en compétition officielle à Cannes, rencontre moins d’écho. Le film relate l’existence d’un danseur paralysé, et s’autorise aussi le droit de revisiter le polar avec une économie de moyens que l’on comprendra aisément. Le film reçoit le Prix de la Commission supérieure technique pour la photographie d’Antoine Héberlé, qui sera également récompensé au Festival de Namur.

Une saison en France (2017), qui aborde la question des réfugiés, est présenté aux Festivals de Toronto et Louvain. Mahamat-Saleh Haroun est à nouveau en compétition au Festival de Cannes avec Lingui, les liens sacrés (2021), qui aborde le thème de l’avortement dans la société tchadienne.

Gérard Crespo

Filmographie (réalisateur, longs métrages)

  • 1999 : Bye Bye Africa (documentaire)
  • 2002 : Abouna
  • 2006 : Daratt
  • 2010 : Un homme qui crie
  • 2013 : Grigris
  • 2016 : Hissein Habré, une tragédie tchadienne (documentaire)
  • 2017 : Une saison en France
  • 2021 : Lingui, les liens sacrés
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