Actrice non professionnelle cubaine, Luz María Collazo a été repérée par le réalisateur Mikhaïl Kalatozov alors qu’elle était serveuse dans un bar. Il a fait d’elle l’héroïne du premier segment de Soy Cuba (1964), à savoir la jeune fille contrainte de se prostituer auprès de Jean Bouise. Malheureusement pour elle, le long-métrage a été exploité une seule semaine à Cuba et elle est ainsi restée anonyme, continuant sa vie sur place sans savoir avant le début des années 2000 que son visage orne la plupart des éditions mondiales du film, considéré désormais comme un chef d’œuvre du cinéma mondial.