Réalisatrice et scénariste hongroise, lldikó Enyedi est d’abord plasticienne. Puis elle fait partie du collectif Indigo et de Béla Balázs, unique studio de cinéma indépendant d’Europe de l’Est avant la chute du mur, en tant qu’assistante réalisatrice. Son premier long métrage, Mon XXe siècle, est présenté en 1989 dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes.
Il obtient la Caméra d’or. Le New York Times le classe parmi les douze meilleurs films hongrois de tous les temps et parmi les dix meilleurs films de l’année. Deux ans plus tard, la cinéaste est lauréate du Prix Béla Balázs atttribué par le ministère de la Culture hongrois à une personnalité remarquable du septième art.
Pourtant, lldikó Enyedi réalise peu de longs métrages par la suite. Elle préfère donner des cours de cinéma et des conférences, et poursuivre la recherche universitaire. Ses quelques autres films sont toutefois remarqués. Tamas et Juli (1997) remporte le Grand prix du Festival de Belfort, et Simon le mage (1999) le Prix spécial du jury au Festival de Locarno.
En 2011, la réalisatrice soutient brillamment une thèse dans le domaine du transmédia (sur les rapports entre technique et fantastique dans l’image animée). Le grand retour d’lldikó Enyedi a lieu en 2017 avec l’audacieux Corps et âme qui gagne l’Ours d’or à la Berlinale. En 2021, L’histoire de ma femme est en compétition officielle au Festival de Cannes. Le film qui bénéficie d’un casting international (Léa Seydoux, Gijs Naber, Louis Garrrel…) est adapté d’un roman de Milán Füst.