Lars von Trier est un réalisateur danois dont le talent a émergé à Cannes dès son premier long métrage, Element of Crime (1985). Le thriller dystopique trouve alors sa place en sélection officielle et obtient le Grand Prix technique. Le film est le premier volet de la trilogie Europe qui comprend également Epidemic et surtout Europa, Prix du Jury à Cannes en 1991, et véritable succès public. Cette production avec Jean-Marc Barr et Barbara Sukowa sera suivie par le Grand Prix du jury au Festival de Cannes 1996, Breaking the Waves, un drame conjugal et spirituel qui est l’une de ses œuvres les plus consensuelles.
Instigateur du Dogme et de sa charte pour un cinéma d’auteur dépourvu de tout artifice, et fondateur de la maison de production Zentropa, Lars von Trier arrache la Palme d’or en 2000 avec Dancer in the Dark, drame musical avec la chanteuse islandaise Björk. Un triomphe public.
Ses films ascétiques dans les années 2000, dont Dogville avec Nicole Kidman, remportent un succès moindre, en particulier Manderlay (2005) et Le direktor (2007) qui passent inaperçus.
En 2009, Antichrist fait scandale à Cannes mais ne trouve pas d’écho auprès du public qui lui préfèrera le plus métaphysique et moins provocateur Melancholia en 2011.
Après des propos antisémites tenus lors de la conférence de presse de Melancholia, le cinéaste devient persona non grata sur la Croisette, privant son diptyque pornographique Nymphomaniac de trouver sa place en sélection. Un échec public s’ensuit.
En 2018, Lars von Trier revient à Cannes perturber les esprits avec une œuvre dont la violence graphique et psychologique rebuta jusqu’aux spectateurs. The House That Jack Built est encore un exercice de style provocateur par un auteur toujours plus nihiliste et en retrait du système jusqu’à vouloir embrasser une radicalité absolue.
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