Jonah Hill peut dire merci à Dustin Hoffman. Il aide le jeune homme de vingt ans, – qui est le pote de ses deux fils -, à accéder à un casting pour J’adore Huckabees de David O. Russell (2004). La star américaine y tient un second rôle et a tout de suite vu le potentiel d’acteur du jeune homme.
Un roi de la comédie calorique
Jonah Hill va, pendant huit ans, devenir une figure bien connue de la comédie américaine, propulsé par Judd Apatow qui le dirige à plusieurs reprises (40 ans, toujours puceau, En clique, mode d’emploi), mais surtout produit le film qui fera de lui une star à part entière, SuperGrave en 2007.
Entre 2005 et 2012, Jonah Hill déploie ses talents de déconneur dans Le garçon à mamie, Click : télécommandez votre vie, Admis ç tout pris, Evan tout-puissant, Sans Sarah rien ne va, Mytho-Man, American trip, La nuit au musée 2, Baby-sitter malgré lui, C’est la Fin, 21 Jump Street… Il n’en finit pas de faire rire l’Amérique. Un peu moins les Français qui sont hermétiques à ce type d’humour voué à des sorties confidentielles au cinéma ou en DVD.
Jonah Hill change de cap
Toutefois, dès 2010, Jonah Hill développe une carrière plus intéressante dans le cinéma d’auteur. Dans Cyrus, des frères Duplass, il donne la réplique à Marisa Tomei, Catherine Keener et John C. Reilly. Il brille dans Le stratège de Bennett Miller dans lequel Brad Pitt brise la carapace.
Django Unchained, Le loup de Wall Street, Ave César !, Don’t worry, he won’t get far on foot lui permettent de tourner respectivement avec Tarantino, Scorsese, les frères Coen et Gus Van Sant. Il est également acclamé par les critiques dans la satire géopolitique War Dogs de Todd Phillips en 2016, et tourne avec le sulfureux Harmony Korine dans The Beach Bum en 2018.
Jonah Hill, réalisateur et producteur à succès
Outre une grande présence dans les films d’animation (Dragons, La grande aventure Lego, Sausage Party…), Hill est aussi le producteur de Good boys, comédie à succès pour Universal (2019), et Le cas Richard Jewell (2020) de Clint Eastwood.
Toutefois, la vraie surprise survient en 2018 quand il évoque avec mélancolie et un sens réel de la réalisation, ses 90’s, les années grunge, dans la production A24 Films, Mid90s. Ce premier film en qualité de cinéaste est une réussite totale qui démontre l’étendue de ses talents.