Actrice, productrice et réalisatrice américaine, Joanne Woodward veut devenir actrice très jeune. Elle suit les cours de l’Université de Louisiane, puis s’inscrit au New York’s Neighborhood Playhouse. A Broadway, Joanne Woodward fait une apparition sur la scène de Picnic.
Joanne Woodward, l’ascension
Par ailleurs, elle débute à la télévision dès 1952, puis au grand écran en 1955 dans L’étreinte du destin (Sherman, 1955), un modeste western. On la remarque davantage en jeune étudiante victime de Robert Wagner dans L’étreinte fatale (Oswald, 1956). Toutefois, c’est l’année suivante qu’elle devient vraiment une actrice de poids grâce à son interprétation d’une femme sujette au dédoublement de personnalité dans Les trois visages d’Eve (Johnson, 1957) qui lui vaut d’obtenir l’Oscar de la meilleure actrice.
La rencontre avec Paul Newman
Joanne Woodward incarne à Hollywood une sorte de féminité plus moderne. Elle continue sur sa lancée avec Les feux de l’été (Ritt, 1958) où elle joue une jeune fille libre face à Paul Newman. Les deux jeunes gens se marient dans la foulée et vont devenir un des couples les plus stables de Hollywood. Leurs noms sont désormais indissociables dans la mémoire des cinéphiles.
Elle est alors très active et joue encore dans Le bruit et la fureur (Ritt, 1959), Du haut de la terrasse (Robson, 1960), L’homme à la peau de serpent (Lumet, 1960), Paris Blues (Ritt, 1961) et The Stripper (Schaffner, 1963). Après avoir été l’épouse de Sean Connery dans L’homme à la tête fêlée (Kershner, 1966), Joanne Woodward espace davantage ses apparitions et joue souvent pour Paul Newman.
L’interprète quasiment exclusive de son mari Paul Newman
Il lui offre un rôle d’institutrice dans Rachel, Rachel (Newman, 1968) qui lui vaut une nouvelle nomination à l’Oscar. Elle décroche un prix d’interprétation à Cannes pour De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (Newman, 1972). Elle est encore excellente dans Summer Wishes, Winter Dreams (Cates, 1973). Mais après La toile d’araignée (Rosenberg, 1975), elle préfère se consacrer à la télévision. Elle y dirige d’ailleurs quelques épisodes de séries.
On revoit Joanne Woodward occasionnellement au cinéma dans L’affrontement (Newman, 1984), La ménagerie de verre (Newman, 1987), Mr. and Mrs. Bridge (Ivory, 1990), Le temps de l’innocence (Scorsese, 1993) en tant que narratrice uniquement, et Philadelphia (Demme, 1993).
A partir du milieu des années 90, elle n’apparaît plus à l’écran, mais fait plusieurs voix off en tant que narratrice dans les films. Elle semble définitivement retirée du métier depuis 2013.
