Bien avant les « pranks » généralisées sur YouTube, un pourvoyeur de caméras cachées de très mauvais goût faisait rire la France avec une hilarité contagieuse, Jean-Yves Lafesse.
Jean-Yves Lambert, dit Lafesse, osait tout, auprès des vieux et des jeunes – cons ou pas-, des bourgeois pète-sec, des femmes, vilaines ou aps, des religieux, des illuminés… Il faisait don de sa générosité à la France, avec une outrance qui confortait un patrimoine de la bricole du rire dont l’Hexagone s’est enorgueilli dans sa culture populaire, les cafés-théâtres ou les comédies de franche franchouille.
Lafesse : le meilleur ami de l’homme, l’humour
En livre, à la radio, à la télévision, et tardivement sur scène, le chantre du politiquement incorrect nous a fait mourir de rire, notamment sur le dos des ses amis bretons (il est né dans le Morbihan).
Ses canulars, à base de travestissements et de situations absurdes, démontraient son plaisir de rire de tout, car pour lui seul l’humour, meilleur ami de l’homme, dépassait les clivages.
Un OVNI dans une époque qui ne veut plus rire de rien
Né le 13 mars 1957, l’humoriste disparaît un beau jour d’été sans crier gare. En 2021, à l’âge de 64 ans. Décidément trop jeune pour cet enfant des radios libres dont l’esprit hante encore les couloirs d’Europe 1 et Canal+.
Son immense travail demeure, avec plus de dix-huit DVD qui sont comme une évidence à notre époque du rire qui ne veut plus rire de rien ni personne, de peur de s’aliéner les réseaux sociaux.
Paix à l’âme de Germaine Ledoux, personnage récurrent de ses sketchs. Comme tu le disais, « Que ta volonté soit fête ».