Réalisateur et scénariste tchèque, Jaromil Jireš a étudié à la FAMU (Académie du film de Prague) où il obtient ses diplômes de chef opérateur et réalisateur. Il se lance dans la réalisation de courts-métrages en 1958 et confirme les espoirs placés en lui avec son premier long-métrage intitulé Le premier cri (1964). L’originalité du film en fait l’un des fers de lance de la Nouvelle vague tchécoslovaque, au même titre que Miloš Forman ou Jiří Menzel. Il participe d’ailleurs au film collectif Les petites perles au fond de l’eau (1965).
Après un retour au court-métrage, il adapte en 1969 le magnifique roman de Milan Kundera La plaisanterie. Le film attire l’attention sur lui, mais lui vaut des problèmes avec le pouvoir en place qui finit par interdire le film. Pour pouvoir continuer à tourner, Jires se réfugie dans le fantastique singulier avec l’étrange conte de fées pour adultes Valérie au pays des merveilles (1970).
Jaromil Jireš enchaîne avec la description d’une figure de l’antinazisme dans Et je salue les hirondelles (1972), puis commence à travailler régulièrement pour la télévision. En période de répression plus forte des artistes, il tente de surnager avec des œuvres comme Le cas lapin (1980). Alors qu’il tourne régulièrement, aussi bien pour le cinéma que pour la télévision, la majorité de sa production n’a jamais franchi les frontières.
Pourtant, certaines de ses œuvres semblent avoir plutôt bonne presse, comme Helimadoe (1994) et Le maître de danse (1995). Il finit sa carrière avec Dvojrole (1999).
Jaromil Jireš meurt en 2001 à l’âge de 65 ans.