Actrice, chanteuse et productrice américaine, Jane Russell grandit en Californie où elle prend des cours de piano et de chant. Elle devient réceptionniste, tout en menant une carrière de mannequin à la fin de son adolescence.
La muse d’Howard Hughes
Toutefois, sa grande chance intervient en 1940 lorsqu’elle fait la rencontre d’Howard Hughes qui veut en faire une star. Il la dirige notamment dans Le banni (1943) qui constitue sa première apparition à l’écran. La jeune femme rayonne de sensualité, et même de sexualité lascive, arborant une généreuse poitrine. Elle séduit ainsi tous les mâles de la planète dès son premier long-métrage.
Au lieu de n’être qu’une potiche de plus, Jane Russell affirme une forte personnalité à l’écran et devient ainsi une femme qui éconduit les hommes sans difficulté. Elle est ainsi redoutable dans Visage pâle (McLeod, 1948) où elle joue le rôle de Calamity Jane et sa suite Le fils de visage pâle (Tashlin, 1952). Ensuite, elle est excellente face à Robert Mitchum dans Le Paradis des mauvais garçons (Sternberg, Ray, 1952), et ceci malgré la médiocrité du film.
Jane Russell, une femme au fort caractère à Hollywood
Sa contribution la plus célèbre demeure Les hommes préfèrent les blondes (Hawks, 1953) où elle est opposée à la blonde Marilyn Monroe. Son physique est encore mis en valeur dans le médiocre La Vénus des mers chaudes (Sturges, 1955), mais on préfère retenir dans sa filmographie Les implacables (Walsh, 1955) face à Clark Gable. Après Bungalow pour femmes (Walsh, 1956), sa carrière périclite très rapidement et Jane Russell se tourne vers la télévision qui l’accueille durant quelques années.
Une fin de carrière décevante
A la fin des années 60, elle est à nouveau sollicitée dans des westerns de série B et des seconds rôles comme dans La loi du talion (Clouse, 1970). L’actrice désormais retirée des affaires joue de temps à autre dans un épisode de série télé durant les années 80, avant de quitter la scène définitivement. L’actrice a été mariée trois fois, a été alcoolique, puis s’est reconstruite grâce à un engagement chrétien qui l’a poussé dans les bras du parti conservateur républicain.
Jane Russell est décédée en 2011 à l’âge de 89 ans.