Acteur et réalisateur français, Jacques Santi a débuté des études de médecine avant de se tourner vers la comédie en suivant le cours Simon. S’il a joué un petit peu au théâtre, il se consacre assez rapidement au cinéma et à la télévision. Dès 1961, il interprète le rôle de l’aventurier Bob Morane dans L’espion aux cent visages, mais l’unique copie du film est détruite durant l’incendie du cinéma qui devait le programmer en avant-première.
Après ce faux départ, Jacques Santi obtient des petits rôles dans Les parisiennes (Poitrenaud, 1962) et La dénonciation (Doniol-Valcroze, 1962). Il multiplie les apparitions de quelques minutes seulement, avant d’être enfin repéré à la télévision dans deux séries à succès de l’année 1967, à savoir La princesse du rail et surtout Les chevaliers du ciel. Cette dernière dans laquelle il incarne le pilote Tanguy le rend populaire et la série continue jusqu’en 1970.
Jacques Santi obtient alors des rôles un peu plus conséquents au cinéma, notamment dans Angélique et le sultan (Borderie, 1968). Toutefois, si l’on excepte un rôle intéressant dans La révélation (Lavalle, 1973), il enchaîne à nouveau les apparitions clins d’œil et oriente alors sa carrière vers la réalisation.
Jacques Santi devient alors un assistant réalisateur apprécié durant une grosse dizaine d’années. Il aide notamment Claude Sautet qu’il assiste sur six longs-métrages, de César et Rosalie (1972) jusqu’à Garçon ! (1984). Mais il est aussi sur les plateaux d’Alain Corneau, Claude Zidi, Robert Enrico ou encore Alain Jessua.
Il passe enfin à la réalisation avec le polar Flag (1987) qu’il coécrit avec le flic Simon Michaël. Le polar avec Richard Bohringer et Pierre Arditi est un cuisant échec commercial (187 688 entrées) à l’époque de la crise du cinéma.
Jacques Santi a pourtant d’autres préoccupations puisqu’il est touché par une tumeur au cerveau dont il décède en mars 1988 alors qu’il n’avait que 49 ans.