Réalisateur, scénariste et producteur français, Jacques de Baroncelli est descendant d’une famille noble du Midi de la France. Jacques de Baroncelli a d’abord été journaliste, puis rédacteur en chef du magazine L’Eclair, mais il est passionné de cinéma et il décide de se lancer dans la production et la réalisation en fondant sa propre compagnie indépendante. Il débute donc en 1915 avec des courts remarqués et devient rapidement un réalisateur prisé du cinéma muet.
Jacques de Baroncelli, homme très raffiné et cultivé, se lance dans une longue série d’adaptations littéraires, marquées par un soin extrême apporté à l’image. Si sa réalisation se veut classique, il se livre également à quelques belles recherches picturales, alliant ainsi tradition et modernité dans les mêmes œuvres. On lui doit notamment des films réputés comme Champi-Tortue (1918), Ramuntcho (1919), Le père Goriot (1922) et surtout Pêcheurs d’Islande, considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre.
Il est encore très inspiré avec son dernier film muet adapté de Pierre Louÿs, La femme et le pantin (1929). Avec l’arrivée du parlant, il continue sur sa lancée et livre encore quelques belles pellicules comme Cessez-le-feu (1934), Crainquebille (1934), Michel Strogoff (1936), L’homme du Niger (1939), La duchesse de Langeais (1942) et Les mystères de Paris (1943). Sa carrière s’achève avec Rocambole (1947).
Le réalisateur nous laisse orphelins avec 85 films qui demandent à être (re)découverts. Il décède en 1951 à l’âge de 69 ans et laisse un fils, un certain Jean de Baroncelli, qui deviendra critique cinéma au Monde.