Acteur, producteur, scénariste et réalisateur américain, Jack Nicholson rend visite à ses sœurs en Californie alors qu’il est tout jeune homme. Il déniche un petit boulot à la MGM au département animation. Dans le même temps, il se forme au métier d’acteur dans une petite troupe théâtrale.
L’époque des séries B sous la houlette de Roger Corman
Il obtient dès 1956 des petits rôles à la télévision et commence à multiplier les emplois dans des films de série B fauchés comme The Cry Baby Killer (Addis, 1958), The Wild Ride (Berman, 1960) et La petite boutique des horreurs (Corman, 1960). Il devient ainsi un fidèle collaborateur de Roger Corman qui le fait tourner dans Le corbeau (1963) et lui permet de tourner quelques scènes de L’halluciné (1963) en tant que réalisateur.
En 1966, Jack Nicholson tourne avec Monte Hellman dans deux westerns expérimentaux : The Shooting et L’ouragan de la vengeance. Après plusieurs séries B, Jack Nicholson remplace au pied levé Bruce Dern sur le tournage d’Easy Rider (1969), petit film de Dennis Hopper. Personne ne pouvait prévoir l’impact de ce long-métrage et la forte impression que fit Nicholson sur le public mondial.
L’ascension vers la gloire
Après ce second rôle remarquable, Nicholson est de plus en plus sollicité. Il tourne Melinda (Minnelli, 1970) où il n’est pas à son aise, mais confirme son talent dans Cinq pièces faciles (Rafelson, 1970) qui lui vaut une première nomination aux Oscars. Il est encore magnifique dans Ce plaisir qu’on dit charnel (Nichols, 1971), The King of Marvin Gardens (Rafelson, 1972) et La dernière corvée (Ashby, 1973) qui lui vaut encore une nomination à l’Oscar.
A la même période, il débute dans la réalisation avec le film Vas-y, fonce (1971) qui ne rencontre pas le succès escompté.
L’époque des rôles à Oscars
Au milieu des années 70, il enchaîne plusieurs rôles dans des films majeurs qui vont construire sa légende et faire de lui une star incontournable. Il est inoubliable dans Chinatown (Polanski, 1974), Profession : reporter (Antonioni, 1975) et surtout Vol au-dessus d’un nid de coucou (Forman, 1975) qui lui permet enfin de décrocher l’Oscar du meilleur acteur.
Désormais, Nicholson refuse beaucoup de rôles et ne tourne que dans des projets d’envergure. On le retrouve à l’affiche de Missouri Breaks (Penn, 1976) face à Marlon Brando, Le dernier nabab (Kazan, 1976). Et il réalise le western En route vers le Sud (1978). Il est encore au centre de projets enthousiasmants comme Shining (Kubrick, 1980) où son jeu commence à s’outrer, Le facteur sonne toujours deux fois (Rafelson, 1981) ou Reds (Beatty, 1981).
Star des années 80
Au cours des années 80, il se raréfie et joue dans Tendres passions (Brooks, 1983) qui lui vaut son deuxième Oscar (en second rôle), L’honneur des Prizzi (Huston, 1985), La brûlure (Nichols, 1986) et Broadcast News (Brooks, 1987). Il se montre plutôt sobre dans ces films, mais cabotine un maximum dans Les sorcières d’Eastwick (Miller, 1987) ou encore Batman (Burton, 1989). Ce dernier film lui rapporte environ 60 millions de dollars grâce à un cachet astronomique et un intéressement aux recettes.
Au début des années 90, Jack Nicholson est donc l’une des plus grandes stars de Hollywood et il se lance dans sa troisième réalisation : The Two Jakes (1990) qui est un échec commercial.
Des apparitions de plus en plus rares
Toujours aussi rare, Nicholson choisit de jouer dans Des hommes d’honneur (Reiner, 1992), Hoffa (De Vito, 1992) et Wolf (Nichols, 1994). S’il est excellent dans Crossing Guard (Penn, 1995), il obtient surtout un troisième Oscar pour sa prestation dans Pour le pire et pour le meilleur (Brooks, 1997). La décennie suivante n’est pas particulièrement enthousiasmante, même si on peut sauver de ces huit films The Pledge (Penn, 2001) et Les infiltrés (Scorsese, 2006).
Après une dernière collaboration avec James L. Brooks (qui lui a apporté deux de ses Oscars, donc par amitié) sur le film Comment savoir (2010), Jack Nicholson s’est mis à la retraite.
Il reste encore aujourd’hui l’un des acteurs à avoir cumulé le plus de nominations aux différentes cérémonies par le monde. Un géant.