Acteur français, Henri Vilbert est né à Marseille, ce qui l’a amené à accepter des emplois secondaires de personnages méridionaux. Il arpente les scènes de théâtre dès 1928 où il participe à la création originale des pièces Marius et Fanny de Pagnol. Dès les années 20, il commence à apparaître au cinéma où il jouera dans une grosse centaine de films. On se souvient de lui dans Hôtel des étudiants (Tourjansky, 1932), en docteur Canivet dans Madame Bovary (Renoir, 1934), dans Tartarin de Tarascon (Bernard, 1934) et L’entraîneuse (Valentin, 1939). Durant la guerre, il joue de tous petits rôles généralement non crédités (souvent les agents de police ou gendarmes).
Henri Vilbert accède à des rôles plus conséquents à partir de Manon (Clouzot, 1949). On le retrouve avec plaisir dans Le garçon sauvage (Delannoy, 1951), Nous sommes tous des assassins (Cayatte, 1952), Manon des sources (Pagnol, 1952) et Le bon Dieu sans confession (Autant-Lara, 1953) où il donne la réplique à Danielle Darrieux. Ce dernier film lui vaut d’obtenir la coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise en 1953. Il obtient également l’un des rôles principaux de La route Napoléon (Delannoy, 1953). Puis, on retrouve Henri Vilbert dans Les lettres de mon moulin (Pagnol, 1954), Ali Baba et les 40 voleurs (Becker, 1954) et Pot-Bouille (Duvivier, 1957).
Peu à peu, les rôles principaux s’effacent et l’acteur joue à nouveau des seconds rôles importants dans des films comme Le comte de Monte-Cristo (Autant-Lara, 1961), D’où viens-tu Johnny ? (Howard, 1963) et La cuisine au beurre (Grangier, 1963). A partir du milieu des années 60, on le voit davantage à la télévision, même s’il joue également dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Yanne, 1972), La scoumoune (Giovanni, 1972), L’affaire Dominici (Bernard-Aubert, 1973) et Attention, les enfants regardent (Leroy, 1978).
Henri Vilbert prend sa retraite au début des années 80 et décède en 1997 à l’âge de 93 ans.