Acteur français, Guy Tréjan a fait ses études à Genève car son père était d’origine suisse. Passionné de théâtre, il revient en France et suit les cours de Charles Dullin durant quatre ans. La guerre bouleverse son destin et, fuyant le STO, il part se réfugier en Suisse où il travaille durant huit années, aussi bien au théâtre qu’à la radio. Guy Tréjean est de retour à Paris au début des années 50 et il va enchaîner les rôles au théâtre, tandis que le cinéma lui offre des seconds rôles.
On peut le voir dans Si Versailles m’était conté (Guitry, 1954), Marie-Antoinette, reine de France (Delannoy, 1956) et Une Parisienne (Boisrond, 1957). Il joue un médecin dans La vérité (Clouzot, 1960), Louis XIII dans Les trois mousquetaires (Borderie, 1961) et sa prestance le condamne aux rôles de bourgeois. On le retrouve à l’affiche de Pouic-Pouic (Girault, 1963), Jo (Girault, 1970) et Le serpent (Verneuil, 1973).
Guy Tréjan est ensuite appelé par des réalisateurs qui lui offrent des rôles plus intéressants comme Luchino Visconti (Violence et passion, 1974), Walerian Borowczyk (La bête, 1975), Robin Davis (J’ai épousé une ombre, 1983) ou Yannick Bellon (La triche, 1984).
Plus présent au théâtre, mais aussi à la télévision, Guy Tréjan est encore à l’affiche de L’inconnu dans la maison (Lautner, 1992), La fidélité (Zulawski, 2000) et La chambre des officiers (Dupeyron, 2001).
Guy Tréjan meurt en 2001 à l’âge de 79 ans.