Réalisateur, scénariste et monteur italien, Gualtiero Jacopetti a combattu dans la résistance italienne. Après la guerre, il devient journaliste et même rédacteur en chef d’un journal influent. Toutefois, il se lance aussi dans l’écriture et participe notamment au scénario de Quelle joie de vivre ! (Clément, 1961) pour Alain Delon. Toutefois, il décide de tourner un documentaire choc avec ses amis Franco Prosperi et Paolo Cavara. Il s’agit de Mondo cane (1962). Le long-métrage est présenté au Festival de Cannes et provoque un scandale par la multiplication de scènes chocs. Le métrage est le fondateur du sous-genre du mondo et connaît un énorme succès international.
Au vu du succès, Jacopetti et Prosperi ont continué à exploiter le filon avec La femme à travers le monde (1963) et L’incroyable vérité – Mondo cane 2 (1963). Mais les pires rejetons du genre sont sans aucun doute Adieu Afrique (1966) et le film de fiction Les négriers (1971). Ensuite, les deux cinéastes abordent de plus en plus la fiction avec Mondo Candido (1975), mais finalement Jacopetti revient au documentaire avec Un’idea della pace (1985) et Operazione ricchezza (1985) qui n’ont pas été exploités.
On notera que le cinéaste a été traumatisé par l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa petite amie, l’actrice Belinda Lee, en 1962. Lui-même a eu des séquelles toute sa vie.
Gualtiero Jacopetti est décédé en 2011 à l’âge de 91 ans, son œuvre faisant toujours l’objet de polémiques.