Réalisateur, scénariste et acteur américain, Greydon Clark débute sa carrière en tant qu’acteur sur des séries B, voire Z comme Les sadiques de Satan (Adamson, 1969), Hell’s Bloody Devils (Adamson, 1970) ou encore Dracula à la recherche de Frankenstein (Adamson, 1971). Toutefois, Greydon Clark décide de prendre son indépendance et tourne dès 1971 un drame intitulé Mothers, Fathers and Lovers. Après l’échec de cette première tentative, Greydon Clark va se confiner au pur cinéma d’exploitation. Il tourne ainsi des œuvres de blaxploitation comme Tom (1973) et Black Shampoo (1976).
Après le teen movie Satan’s Cheerleaders (1977), il tourne Riders (1978), un film de courses de voitures qui est son premier long à sortir en salles en France. Greydon Clark exploite ensuite le succès télévisuel des Drôles de dames en réalisant un démarquage à peine voilé : Les 7 filles en or (1979). Mais c’est véritablement en 1980 que Greydon Clark parvient à se faire une petite réputation dans le milieu du cinéma bis grâce au fort sympathique Terreur extra-terrestre (1980), pourtant bien fauché. Le métrage au budget rachitique est un joli succès international porté ensuite par une sortie VHS à succès. Il s’agit assurément de son meilleur film – et accessoirement de son plus connu.
Pour d’obscures raisons de droits, Greydon Clark n’a pas touché un centime des bénéfices de son film de SF et a donc continué à œuvrer dans la série B fauchée. Il retrouve Martin Landau sur un autre film de SF intitulé The Return (1980), puis il s’attaque au genre de la comédie avec Wacko (1982) et surtout Joysticks (1983) qui sort dans nos salles. Il passe par la case film d’action avec Ultime justice (1984) qui n’éveille guère l’intérêt.
Mais l’autre grand titre de gloire de Greydon Clark intervient en 1987 avec Le clandestin. Le film d’horreur qui met en scène un chat miteux possédé est un nanar hilarant avec George Kennedy. Le film fait toujours le bonheur des amoureux de cinéma bis bien faisandé. Le cinéaste enchaîne avec Skinheads (1989) avec Chuck Connors. Toujours à l’affut des modes, Clark réalise ensuite La lambada, la danse interdite (1990), puis revient au thriller avec Massacre dans l’ascenseur (1990).
Le petit malin débauche ensuite le très populaire Robert Englund pour Dance Macabre (1992) qui ne fait guère d’étincelles. Enfin, il termine son imposante carrière par deux films de SF bien moisis : Dark Future (1994) et Stargames (1997). En 2013, Greydon Clark a publié son autobiographie où il raconte une vie entière passée à réaliser des films à tout petit budget.