Franco Interlenghi est adolescent lorsqu’il est choisi pour être l’interprète du film néoréaliste Sciuscià (1946) de Vittorio de Sica, dont l’action se situe dans une maison de correction.
Il devient ensuite un jeune premier du cinéma, souvent utilisé dans des coproductions franco-italiennes. On le voit en effet dans le péplum Fabiola (1949) d’Alessandro Blasetti, ou la comédie Paris est toujours Paris (1951) de Luciano Emmer, dans le rôle d’un amoureux en visite dans la capitale.
Les grands cinéastes italiens le sollicitent, et voici Franco Interlenghi rejoignant les adulescents réunis dans Les Vitelloni (1953) de Federico Fellini, ou incarnant la même année le jeune homme de bonne famille dans l’épisode italien des Vaincus de Michelangelo Antononioni.
L’acteur est également dirigé par Mario Camerini, Luigi Zampa ou Mario Monicelli, qui en fait le futur père de famille de Père et fils (1957).
Mais ce sont les coproductions qui élargissent encore son audience, avec Le petit monde de Don Camillo (1952) de Julien Duvivier, La comtesse aux pieds nus (1954) de Joseph L. Mankiewicz ou En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara, dans le rôle de l’amant de Brigitte Bardot.
Franco Interlenghi campe toujours le même personnage à l’approche de la trentaine. Mauro Bolognini tente de lui faire enterrer sa vie de garçon dans Les jeunes maris (1958), tout en lui remettant son étiquette de “vitelloni” dans Les garçons (1960).
Par la suite, il joue encore dans une dizaine de films, mineurs, signés Alain Cavalier, Tonino Cervi ou Jacques Deray. Michele Placido lui offre un second rôle dans Romanzo criminale (2005), qui sera son dernier film.
Franco Interlenghi avait été l’époux de l’actrice Antonella Lualdi et le père de la comédienne Antonella Interlenghi.