Etienne Périer

Réalisateur, Scénariste
Un meurtre est un meurtre, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Belge
  • Date de naissance : 11 décembre 1931 à Bruxelles (Belgique)
  • Date de décès : 21 juin 2020 à Le Plan-de-la-Tour (France)
  • Crédit visuel : © 1972 Les Films de l'Epée - Peel - Planfilm / Affiche : Michel Landi. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur et scénariste belge, Etienne Périer obtient un diplôme de philosophie et de lettres. Il quitte la Belgique et s’installe à Paris où il débute dans les années 50 en tant que documentariste et assistant réalisateur. Il passe à la fiction avec Bobosse (1959), un drame mettant en scène Micheline Presle. L’année suivante, il est plus à l’aise avec l’adaptation d’un polar de Boileau et Narcejac intitulé Meurtre en 45 tours (1960) avec la grande Danielle Darrieux.

Une carrière internationale plutôt impersonnelle

Le long-métrage tutoie le million de spectateurs en France, ce qui lui ouvre une perspective internationale avec la coproduction américaine Pont vers le soleil (1961). L’échec fut cette fois radical. Etienne Périer continue à œuvrer dans le cinéma international et fait tourner Stewart Granger dans Le mercenaire (1962). En 1965, Périer revient au thriller avec Dis-moi qui tuer où il s’offre les services de Michèle Morgan, mais l’échec est sévère puisque le film ne dépasse pas les 293 307 entrées dans l’Hexagone. Pas découragé pour autant, Périer tourne deux comédies qui ne font pas de vagues : Des garçons et des filles (1967), puis Le rouble à deux faces (1968).

Le polar lui va si bien

En 1971, le cinéaste revient à des productions plus internationales avec Commando pour un homme seul (1971) interprété par Anthony Hopkins. L’indifférence des spectateurs est encore de mise (241 507 entrées / France). La même année, Zeppelin avec Michael York ne fait guère mieux. Il connaît un sursaut avec son polar Un meurtre est un meurtre (1972) qui attire davantage l’attention grâce à un casting impérial. Mais, il déçoit à nouveau au box-office avec La main à couper (1974) où il retrouve Michel Serrault dans un autre polar.

Après ces contre-performances, il revient au drame avec La part du feu (1978) qui ne suscite pas davantage la curiosité des spectateurs malgré la présence de Michel Piccoli en haut de l’affiche. Il signe à nouveau un polar avec Un si joli village… (1979) qui attire un peu plus l’attention.

Une fin de carrière télévisuelle

Toutefois, Etienne Périer bascule vers la télévision dans les années 80, tournant plusieurs téléfilms. Il connaît une sévère déconvenue avec Louisiane qu’il adapte et envisage de tourner. Malheureusement, un désaccord profond avec les producteurs l’éloigne du projet qui est repris en main par Philippe de Broca.

Il ne revient au cinéma qu’en 1989 avec un intéressant Rouge Venise qui est un échec cinglant en pleine crise du cinéma (seulement 63 888 spectateurs dans les salles). Cela condamne Etienne Périer aux travaux télévisuels avec de nombreux téléfilms tournés jusqu’en 2004, ainsi qu’un épisode de la série Maigret avec Bruno Cremer.

Etienne Périer décède en 2020 à l’âge de 88 ans sans que son œuvre fasse l’objet d’une attention particulière.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1959 : Bobosse
  • 1960 : Meurtre en 45 tours
  • 1961 : Le Pont vers le soleil (Bridge to the Sun)
  • 1962 : Le Mercenaire (La congiura dei dieci)
  • 1964 : Dis-moi qui tuer
  • 1967 : Des garçons et des filles
  • 1968 : Le Rouble à deux faces (Le Téléphone rouge)
  • 1971 : Commando pour un homme seul (When Eight Bells Toll)
  • 1971 : Zeppelin
  • 1972 : Un meurtre est un meurtre
  • 1974 : La Main à couper
  • 1978 : La Part du feu
  • 1979 : Un si joli village
  • 1989 : Rouge Venise
x