Réalisateur, producteur, scénariste et monteur mexicain, Emilio Gómez Muriel est né en 1910 à San Luis Potosí au Mexique. L’apprenti cinéaste fait ses premières armes en assistant le photographe Paul Strand durant les prises de vues de Les révoltés d’Alvarado qui sont réalisées durant l’année 1934. Sur ce même film, il assiste également Fred Zinnemann, mais à la suite de disputes avec Paul Strand, il se retrouve crédité comme coréalisateur avec le cinéaste américain, au détriment du photographe qui voit le projet lui échapper.
Finalement, Emilio Gómez Muriel choisit de se consacrer au montage de 1936 à 1942 sur près d’une trentaine de titres, tous issus du cinéma commercial mexicain. A partir de 1944, il redevient réalisateur à part entière avec La guerra de los pasteles (1944). Dès ce moment, le cinéaste va tourner sans discontinuer jusqu’à sa mort un total de près de 80 films, dont un bon nombre de mélodrames.
De lui, les Français n’ont pu voir dans les salles que Le sexe fort (1946), Celle que tu aimes (1952), Les mauvaises fréquentations (1956), Idylles à Caracas (1956), Le cas d’une adolescente (1958) et La Jangada (1959). En 1960, Emilio Gómez Muriel reçoit le Prix du meilleur film en langue espagnole au Festival de San Sébastien pour ce qui semble être son meilleur film : Simitrio (1960). Ensuite, il est encore remarqué pour La chienne (1967) qui a les honneurs d’une sortie française. Le réalisateur tourne également quelques films très appréciés comme Santa (1969) et La mentira (1970).
Désormais âgé, Emilio Gómez Muriel prend sa retraite en 1972 et décède en 1985 à l’âge de 74 ans à la suite d’un infarctus.