Dominique Blanchar est la fille de Pierre Blanchar (1892-1963), grande vedette des années 30 et 40.
Elle connaît surtout une brillante carrière théâtrale, collaborant avec de prestigieux metteurs en scène tels Louis Jouvet, Jean-Louis Barrault, Jean Mercure, Antoine Bourseiller ou Claude Régy.
Dominique Blanchar est lauréate de deux Molières de la comédienne dans un second rôle : en 1997 pour Tout comme il faut de Pirandello mis en scène par Jacques Lassalle au Théâtre Hébertot ; et en 2000 pour Les Femmes savantes de Molière, mis en scène par Béatrice Agenin au Théâtre 13.
À l’écran, elle apparaît dans une trentaine de films et téléfilms, entre 1949 et 1992, et l’on peut regretter que le cinéma n’ait pas davantage utilisé cette excellente professionnelle.
Son premier rôle au grand écran est en vedette : elle incarne Marie Vetsera dans Le Secret de Mayerling (1949) de Jean Delannoy, aux côtés de Jean Marais. Mais le film n’est pas un succès, et la mémoire collective ne retient que la version 1936 d’Anatole Litvak (avec Danielle Darrieux), et celle réalisée en 1968 par Terence Young (avec Catherine Deneuve), qui n’est pourtant pas terrible.
Elle joue ensuite dans Le Traître (1951) d’Anatole Litvak, un film de guerre américain où elle campe une Française.
Dominique Blanchar espace ensuite ses apparitions au cinéma, préférant se consacrer à la scène. On retiendra son rôle de l’amie de Monica Vitti et Lea Massari dans L’Avventura (1960) de Michelangelo Antonioni, et celui de la mère de Gérard Lanvin dans Une étrange affaire (1981) de Pierre Granier-Deferre.
Dans les années 80, on la voit aussi dans œuvres télévisées signées Nina Companeez (Le Chef de famille), Jean-Michel Ribes (Palace) et Peter Kassovitz (Stirn et Stern).