Actrice française, Claude Jade (de son vrai nom Claude Marcelle Jorré) est née à Dijon dans une famille de professeurs d’université. Alors qu’elle n’a que 15 ans, elle est reçue première au Conservatoire de Dijon. Après avoir obtenu son Bac, elle part à Paris où elle suit des cours de théâtre durant un an.
Claude Jade, muse de François Truffaut
En 1967, elle joue sur la scène du Théâtre moderne et est repérée par François Truffaut qui lui propose le rôle féminin principal de son Baisers volés (1968). Ce rôle emblématique est repris dans les deux suites intitulées Domicile conjugal (1970) et L’amour en fuite (1979) où elle forme un couple majeur avec Jean-Pierre Léaud. A noter que l’actrice et le cinéaste ont connu une intense histoire d’amour durant toutes ces années.
L’année 1969 s’avère très riche pour Claude Jade qui tourne dans le feuilleton Les oiseaux rares, mais donne également la réplique à Jacques Brel dans Mon oncle Benjamin (Molinaro) et est sélectionnée par le maître du suspense Alfred Hitchcock pour jouer dans L’étau.
Par la suite, on a pu la retrouver en tête d’affiche de Le bateau sur l’herbe (Drach, 1971) et de Prêtres interdits (La Patellière, 1973) où elle donne la réplique à Robert Hossein.
Une carrière internationale au fil de ses voyages
En 1972, elle épouse le diplomate Bernard Coste et va donc davantage se tourner vers sa vie de famille. On la voit moins au cinéma car elle suit son mari dans ses divers postes à l’étranger, mais elle joue encore dans le film japonais Le cap du Nord (Kumai, 1976), le film italien Caresses bourgeoises (Eriprando Visconti, 1977), ou encore dans la comédie française Le pion (Gion, 1978). Elle explore encore la comédie franchouillarde avec Le Bahut va craquer ! (Nerval, 1981) et intègre la distribution de deux coproductions avec l’URSS : Téhéran 43 – Nid d’espions (Aleksandr Alov, Vladimir Naumov, 1981) et Lénine à Paris – évocation poétique (Leonid Ejdlin, Sergei Yutkevich, 1981).
Une actrice de télévision dans les années 90
Durant les années 80, elle tourne essentiellement pour la télévision, mais accepte quelques seconds rôles dans L’honneur d’un capitaine (Schoendoerffer, 1982), L’homme qui n’était pas là (Féret, 1987) et Le radeau de la Méduse (Azimi, 1990).
La suite de sa carrière est quasi exclusivement consacrée à la télévision, si ce n’est pour Tableau d’honneur (Nemes, 1992), comédie avec un très jeune Guillaume de Tonquédec, puis pour Bonsoir (Mocky, 1994) avec Michel Serrault. On a pu la voir au petit écran dans un téléfilm sur Eugénie Grandet (1994) ou encore dans le feuilleton à succès Cap des pins entre 1998 et 2000. Elle a joué aussi dans des épisodes ponctuels de séries populaires comme Julie Lescaut ou Navarro. Durant cette période, elle revient également au théâtre.
Toutefois, Claude Jade est atteinte d’un cancer oculaire et finit par mourir en 2006 de métastases hépatiques à l’âge de 58 ans.