Réalisatrice et scénariste française, Claire Devers a d’abord été élève de l’IDHEC, avant d’assister Olivier Assayas sur son film Désordre (1986). Toutefois, elle se fait rapidement remarquer par un premier long-métrage étonnant intitulé Noir et blanc (1986) qui raconte la relation sadomasochiste entre deux hommes. Le long-métrage obtient la Caméra d’or au festival de Cannes en 1986, attirant donc l’attention sur cette jeune réalisatrice douée.
Elle revient ensuite à Cannes en compétition officielle avec Chimère (1989) qui met en scène Béatrice Dalle en désir d’enfant. Le film est à nouveau salué pour son ton original mais le couple Dalle – Stanczak échoue à attirer le public dans les salles en pleine crise du cinéma.
En 1992, Claire Devers semble aborder un cinéma plus commercial avec son film le plus accessible, Max et Jérémie, qui réunit Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Christophe Lambert dans une intrigue de polar. Elle y creuse pourtant la thématique des relations troubles entre hommes. Le film obtient un tout petit succès d’estime avec 626 171 spectateurs dans un contexte difficile.
Claire Devers passe ensuite à la télévision où elle signe plusieurs téléfilms dont La voleuse de Saint-Lubin (1999) qui a été salué par la critique. Elle revient au cinéma en 2003 avec Les marins perdus qui, malgré la présence de Bernard Giraudeau coule à pic au box-office avec seulement 23 371 moussaillons sur toute la France. Il faut dire que le film est particulièrement ennuyeux. Un désastre qui la ramène à la case télévision pour une quinzaine d’années. Claire Devers revient aux atmosphères troubles avec Pauvre Georges ! (2019) où elle met en scène Grégory Gadebois et Monia Chokri. L’affiche ratée et le titre qui fait penser à une comédie n’ont pas aidé le long-métrage qui devient l’un des gros échecs de l’année 2019 avec seulement 3 260 entrées sur toute la France.