Né en Guadeloupe, Christian Lara est le petit-fils de l’historien Oruno Lara. Après des débuts professionnels dans le journalisme au Figaro, il décide de s’orienter vers le cinéma. Ses premiers longs métrages en tant que réalisateur sont des productions érotiques. Il tourne aussi des films à caractère X sous le pseudonyme de Bart Caral.
Une œuvre plus personnelle se distingue au cours de cette première période, Un amour de sable (1977), avec Jacques Weber. En 1979, Christian Lara change de registre et se consacre à un cinéma antillais, mettant en avant ses habitants, par le biais de divertissements ou de films plus ouvertement politiques. Coco la Fleur, candidat, vendu comme « le premier film antillais », ouvre la voie.
Le métrage est interprété par les Antillais Robert Liensol et Greg Germain, mais aussi Jean-Jacques Moreau ou Félix Marten. Également producteur, scénariste, directeur photo, cadreur et monteur de certains de ses films, Christian Lara signe son œuvre la plus ambitieuse avec 1802, l’épopée guadeloupéenne (2004), qui relate le combat des Guadeloupéens pour abolir définitivement l’esclavage.
Le cinéaste a reçu plusieurs prix, notamment au Festival de Namur pour Sucre amer (1997) et au Festival de Montréal pour Héritage perdu (2010). Christian Lara est décédé le 9 septembre 2023 à l’âge de 84 ans.