Chanteuse et actrice américaine, Cher (de son vrai nom Cherilyn Sarkisian) est d’origine arménienne de par son père. A l’âge de 16 ans, elle abandonne sa famille pour devenir actrice à Hollywood. En 1962, elle fait la connaissance de Salvatore Bono dit Sonny qui lui fait rencontrer le producteur de musique Phil Spector.
La star des sixties avec le duo Sonny & Cher
Il engage la jeune femme pour faire les chœurs sur ses disques. Finalement, il faut attendre 1965 pour que le duo Sonny & Cher cartonne dans les charts avec le tube I Got You Babe. La carrière du duo et de la chanteuse est lancée, avec des titres emblématiques comme Bang Bang (1966) ou The Beat Goes On.
Toutefois, nous nous concentrerons sur sa carrière d’actrice quand elle devient la vedette à part entière du film Chastity (de Paola, 1969). Le succès n’étant pas au rendez-vous au cinéma, le duo Sonny & Cher lance au début des années 70 une émission de télévision populaire intitulée le Sonny & Cher Show qui fait des cartons d’audience.
Des années 80 consacrées à sa carrière d’actrice
Cela n’empêche pourtant pas le duo de se séparer en 1975 et Cher de continuer sa carrière de chanteuse à succès. Elle attend finalement les années 80 pour vraiment s’intéresser à sa carrière d’actrice avec Reviens Jimmy Dean, reviens (Altman, 1982) qui reprend au cinéma un succès de la scène. Cher confirme son talent d’incarnation avec Le mystère Silkwood (Nichols, 1983), puis obtient un prix d’interprétation à Cannes pour sa belle prestation dans Mask (Bogdanovich, 1985).
Cher est alors au sommet de sa popularité en se concentrant sur sa carrière d’actrice. Elle est excellente dans Les sorcières d’Eastwick (Miller, 1987), mais aussi le thriller Suspect dangereux (Yates, 1987) et Éclair de lune (Jewison, 1987).
1987 marque également son retour à la chanson lors d’une collaboration fructueuse avec Bon Jovi. Ainsi, elle donne à nouveau la priorité à sa carrière de chanteuse et on ne le revoit au cinéma que dans Les deux sirènes (Benjamin, 1990), avant ses retrouvailles avec Robert Altman qui lui fait jouer son propre rôle dans The Player (1992) et Prêt-à-porter (1994).
Retour à succès dans la chanson à la fin des années 90
Désormais affaiblie par une maladie (le virus d’Epstein-Barr), Cher choisit de s’éloigner des studios et propose à son public un best of qui cartonne dans les charts en 1992. Elle est ensuite très affectée par la mort de son ancien partenaire Sonny en 1998. Cette même année, Cher revient sur le devant de la scène avec l’album Believe qui devient numéro 1 dans de nombreux pays grâce à son single éponyme. Elle fonctionne également grâce à la chanson Strong Enough. Au cinéma, on la revoit dans Un thé avec Mussolini (Zeffirelli, 1999) et la comédie Deux en un (Farrelly, 2003) où elle joue à nouveau son propre rôle.
Cher, chanteuse à Las Vegas
Durant les années 2000, elle continue à enchaîner les tournées et passe même un contrat juteux avec les salles de spectacle de Las Vegas où elle se produit pendant plusieurs années. Au cinéma, on la retrouve à l’affiche de Burlesque (Antin, 2010) où elle est confrontée à la jeune génération incarnée par Christina Aguilera. Le film, très coûteux, déçoit les attentes et se vautre en France avec seulement 143 697 fans de Cher dans les salles. Depuis ce retour raté au grand écran, on l’a revue dans Mamma Mia ! Here We Go Again (Parker, 2018).
Toutefois, la chanteuse est toujours active, reprenant souvent les chansons du groupe ABBA. Elle a publié plus d’une trentaine d’albums et est considérée comme une immense star aux États-Unis. Elle est nettement moins populaire en France, mais conserve une base solide de fans.