Charles Gérard abandonne une brève carrière de boxeur pour se consacrer au cinéma où il débute comme acteur en 1946, mais sans grand succès.
Il passe à la réalisation à la fin des années 50 mais les films qu’ils tournent ne marquent guère les esprits : « Une histoire policière incompréhensible et des dialogues inexistants », écrit Télérama à propos de La Loi des hommes (1962), dont le seul intérêt est de réunir Micheline Presle et Arletty.
Charles Gérard devient ensuite un populaire second rôle du cinéma français à partir des années 70. Claude Lelouch est le cinéaste qui fait le plus souvent appel à lui, du Voyou (1970) au Courage d’aimer (2005), en passant par La Bonne année (1973) : dans ce film, il campe un truculent truand, acolyte de Lino Ventura, qui quitte avec regret un déjeuner délicieux au cours duquel son partenaire s’est accroché à une bande de snobs.
On le voit également dans les productions de son ami Belmondo, de L’Incorrigible (1975) de Philippe de Broca à Un homme et son chien (2008) de Francis Huster, en passant par L’Animal (1977) de Claude Zidi ou Flic ou voyou (1979) de Georges Lautner.
Des Bidasses au pensionnat (1978) de Michel Vocoret à Turf (2013) de Fabien Onteniente, en passant par Pétrole ! Pétrole (1981) de Christian Gion et Les Clefs de la bagnole (2003) de Laurent Baffie, Charles Gérard aura aussi été à l’affiche d’un certain cinéma comique français.