Catherine Mary Stewart est une actrice canadienne dont le nom est irrésistiblement associé aux années 80.
Née en 1959 à Edmonton, au Canada, Catherine Mary Stewart se dirige vers la danse professionnelle, puis le cinéma, après être passée par Londres pour démarrer une carrière qui ne prendra vraiment qu’à Los Angeles.
Son expérience à la télévision et les contraintes de tournage quotidien du soap Des jours et des vies, dont elle tient un rôle important, entre 1981 et 1983, lui sert de tremplin et d’expérience inestimable pour le cinéma où son charme fait mouche.
En 1980, Catherine Mary Stewart est l’héroïne de BIM Stars, flop mémorable de la décennie, dont on parle encore. La comédie musicale de science-fiction est réalisée par Menahem Golan pour Cannon Films. Un monument de kitsch qui aurait pu tuer sa carrière, mais il n’en sera rien.
Après différents rôles à la télévision et une apparition dans Les Faucons de la nuit, polar avec Sylvester Stallone réalisé en 1981, elle enchaîne consécutivement deux projets de S.F., nourris au culte naissant du jeu vidéo, La nuit de la comète et Starfighter. Le premier est un film indépendant à petit budget, mais au succès réel. Elle obtient le rôle juste après avoir essuyé un refus pour le personnage finalement incarné par Heather Langenkamp dans Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street).
Le second, The Last Starfighter, réalisé par le co-scénariste de New York 1997, Nick Castle, est une super-production de S.F. coproduite par Lorimar et Universal. Devenu culte avec le temps, le film de 15M$ de budget, obtient 28M$ de recettes aux USA, ce qui n’est pas suffisant pour lancer une franchise.
Catherine Mary Stewart ne convainc pas forcément les pontes de studios et le cinéma lui tourne peu à peu le dos, la reléguant à la télévision essentiellement, avec de nombreuses séries et des téléfilms comme Annihilator le destructeur qui connaît un joli succès en VHS un peu partout dans le monde, y compris en France, via CIC.
Parmi ses films de cinéma dans les années 80, on mentionnera la teen comedy sexy Mischief de Mel Damski, avec Doug McKeon, le film post-apocalyptique Les anges de la plaine (World Gone Wild), avec Bruce Dern et Michael Paré (Lorimar), Scenes from the Goldmine de Marc Rocco, Dudes de Pénélope Spheeries, le film de S.F. horrifique Nightflyers, et surtout la comédie de Ted Kotcheff Week-end chez Bernie dont elle tient le rôle féminin principal en 1989.
Dans les années 90, sa carrière cinématographique est au point mort. Catherine Mary Stewart tourne dans des produits vidéo où son nom sert de faire-valoir, et souligne surtout l’étroitesse du budget : Le loup des mers, avec Charles Bronson ; Péril au 80e parrallèle, avec Richard Chamberlain ; Sniper la dernière mission, avec James Remar et Mario Van Peebles ; Dead Silent, avec Rob Lowe ; The Reaper avec Chris Sarandon…)… Rien de bon, mais au moins, cela permet d’entretenir le train de vie.
Désormais quadragénaire dans les années 2000, face à la multiplication des sources de diffusion et l’engouement nostalgique pour les années 80, Mary Catherine Stewart continue d’être largement employée, y compris dans d’improbables productions de Noël où désormais elle écope du rôle de mère fade (Le souhait de Noël, en 2009 ; Un Noël rock, en 2019)…
De notre côté, on n’oublie pas qui est vraiment Catherine Mary Stewart, le symbole d’une génération 80 électrique qu’elle accepte d’incarner avec générosité, au gré des conventions et des ressorties de ses classiques en format vidéo. Sa bonne humeur et son charme n’ont jamais décliné.