Acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, Bill Duke a débuté comme acteur au début des années 70. Il fait partie des premiers interprètes afro-américains à percer dans l’industrie cinématographique et n’a eu de cesse d’aider les jeunes de sa communauté à réaliser leurs projets. Il débute à la télévision qui va lui attribuer des rôles dans des séries. On le voit au cinéma dans Car Wash (Schultz, 1976) et American Gigolo (Schrader, 1980).
Bill Duke, acteur afro-américain de film d’action
Dès le début des années 80, Bill Duke accède au poste de réalisateur sur des séries télévisées populaires comme Falcon Crest ou Dallas, dont il tourne plusieurs épisodes.
Au cinéma, il est repéré par sa stature imposante dans des films musclés comme Commando (Lester, 1985), Predator (McTiernan, 1987) et Action Jackson (Baxley, 1988). En 1986, il réalise son premier long-métrage de cinéma avec Flag, comédie qui reste confidentielle.
Il redevient acteur pour Samuel Fuller (Sans espoir de retour, 1989) et John Badham (Comme un oiseau sur la branche, 1990).
La révélation de Rage in Harlem
Mais la révélation intervient vraiment dans le domaine de la réalisation avec Rage in Harlem (1991) qui fait sensation au festival de Cannes et rejoint les œuvres de Spike Lee au titre de films purement afro-américains. Après ce beau succès, Bill Duke enchaîne avec le polar Dernière limite (1992) qui met en vedette Laurence Fishburne. Le cinéaste revient ensuite à la comédie avec Les veuves joyeuses (1993) et un médiocre Sister Act : acte 2 (1993).
Un membre actif et engagé de la communauté afro-américaine
La même année, il participe en tant qu’acteur au film Menace II Society (Hughes, 1993), autre jalon du cinéma afro-américain des années 90. C’est également à cette époque que Bill Duke crée sa propre société de production qui met en boîte des programmes éducatifs pour les jeunes des ghettos, mais aussi des téléfilms et films de cinéma. Très engagé, Bill Duke tourne encore Les seigneurs de Harlem en 1997, puis va se concentrer sur la réalisation de produits vidéo et de téléfilms. En tant qu’acteur, il accepte des rôles secondaires dans Susan a un plan (Landis, 1998) avec Nastassja Kinski, Payback (Helgeland, 1999) avec Mel Gibson, Hors limites (Bartkowiak, 2001) avec Steven Seagal, Dragon rouge (Ratner, 2002) avec Anthony Hopkins.
On retrouve Bill Duke à l’affiche de Réussir ou mourir (Sheridan, 2005), X-Men : l’affrontement final (Ratner, 2006), Mandy (Cosmatos, 2018) et une palanquée de séries télévisées. Il a également tourné en tant que réalisateur Cover (2007), Les liens sacrés (2009) et plusieurs documentaires sur la communauté noire.