Réalisateur, scénariste, acteur et producteur danois, Benjamin Christensen a commencé par étudier la médecine, avant de devenir acteur de théâtre. Alors qu’il a une trentaine d’années, il se prend de passion pour le cinéma et prend le contrôle de la société Dansk-Biograf Kompagnie qui lui offre un cadre afin de réaliser ses premiers films. Il tourne ainsi Le mystérieux X (1913), puis Nuit de justice (1915) qui démontrent son goût pour le mélodrame. Pourtant, ces deux essais concluants sont sans lendemain et il retourne jouer sur scène pendant quelques années.
Durant cette période, il ne tourne que quelques courts, tout en effectuant des recherches sur la sorcellerie. Ainsi, il en vient à réaliser le documentaire visionnaire La sorcellerie à travers les âges (Häxan, 1922). Non seulement sa théorie sur l’origine des superstitions est révolutionnaire pour l’époque, mais le long-métrage est également un magnifique livre d’images qui marquent durablement le spectateur. Pur chef d’œuvre, le film établit enfin sa notoriété mondiale.
Benjamin Christensen réalise ensuite deux films mineurs en Allemagne et fait l’acteur pour Carl Dreyer et son Michael (1924). Il part finalement pour Hollywood où il devient le spécialiste du film gothique avec Le cirque du diable (1926), La maison hantée (1928), Seven Footprints to Satan (1929) et enfin House of Horror (1929).
Au passage du parlant, Benjamin Christensen semble désorienté et il rentre au Danemark où il ne recommence à tourner qu’en 1939. Malheureusement, ses films – essentiellement des mélodrames sociaux – s’avèrent mineurs. Après un gros échec commercial, il arrête le cinéma en 1942 et devient gérant d’un cinéma de la banlieue de Copenhague.
Benjamin Christensen décède en 1959 à l’âge de 79 ans.