Producteur, réalisateur et scénariste français né en Tunisie, Ariel Zeitoun se lance dans la production en 1979 avec L’école est finie (Nolin, 1979).
Un producteur ambitieux des années 80
Il commence à connaître le succès en produisant les films de Francis Girod (La banquière, Le grand frère, Descente aux enfers, L’enfance de l’art, Lacenaire) et d’Alexandre Arcady (Le grand pardon, Le grand carnaval). Il alterne dans les années 80 les films d’auteur pointus (L’homme blessé de Patrice Chéreau, Baxter de Jérôme Boivin) et les grosses productions prestigieuses (Les Chouans, de Philippe de Broca).
Deux réalisations correctes
En 1984, il se lance dans la réalisation avec le film nostalgique Souvenirs, souvenirs avec Christophe Malavoy. Les critiques sont plutôt favorables et le long-métrage dépasse le million d’entrées sur l’Hexagone. Zeitoun fait ensuite tourner Gérard Lanvin dans le film noir Saxo (1988) qui est un cuisant échec public, malgré des critiques correctes.
Après plusieurs échecs commerciaux en tant que producteur, Ariel Zeitoun signe un troisième long-métrage plus personnel intitulé Le nombril du monde (1993) avec un Michel Boujenah méconnaissable. Cette troisième tentative d’un cinéma personnel se vautre au box-office et conclut une période assez ambitieuse dans la carrière du réalisateur.
Zeitoun, faiseur de comédies médiocres
Désormais, Ariel Zeitoun se consacre à des projets plus commerciaux et se lance dans la comédie. Il signe Une femme très très très amoureuse (1997) avec le présentateur de télévision Nagui. Un désastre artistique et un bide retentissant (47 808 entrées sur toute la France). Cela n’a pas dissuadé le réalisateur de tourner coup sur coup XXL (1997) et Bimboland (1998), tous deux avec Gérard Depardieu. Le premier fait moins de 300 000 entrées et le second également, cumulant aussi des critiques désastreuses.
Le collaborateur d’EuropaCorp
Après cette série de contre-performances, Ariel Zeitoun devient un simple salarié d’EuropaCorp, la firme de Luc Besson en tournant Yamakasi – Les samouraïs des temps modernes (2001) qui devient son plus gros succès commercial en tant que réalisateur avec pas moins de 2,4 millions d’entrées.
Ariel Zeitoun redevient producteur et lance Olivier Marchal (Gangsters) et permet à Jan Kounen de tourner Blueberry (2004). Zeitoun revient au polar avec Le dernier gang (2007) qui connaît à nouveau l’échec commercial. Il se lance alors dans la production européenne en aidant au financement de Colombiana (Megaton, 2011), Oppression (Blackburn, 2016), Miss Sloane (Madden, 2016) et Kursk (Vinterberg, 2018).
Entre-temps, il est revenu à la réalisation avec le reboot raté d’Angélique (2013) qui n’a réuni que 115 901 spectateurs sur toute la France pour un budget initial de plus de 15 millions d’euros. Un désastre commercial autant qu’artistique.