Actrice américaine, Anne Revere débute au théâtre dans les années 30, délaissant volontairement le cinéma qui ne la sollicite qu’une fois en 1934. Elle est finalement appelée à Hollywood pour incarner des mères bienveillantes. On la voit notamment dans La belle ensorceleuse (Clair, 1941). Après de multiples seconds rôles, elle est nommée pour l’Oscar du meilleur second rôle avec Le chant de Bernadette (King, 1943) et obtient cette même statuette pour Le grand national (Brown, 1944). On retrouve Anne Revere à l’affiche des Clés du royaume (Stahl, 1944), Crime passionnel (Preminger, 1945) et surtout Le château du dragon (Mankiewicz, 1946).
Peu à peu, Anne Revere interprète des rôles plus ambigus, parfois allant jusqu’à la folie. On peut l’apprécier dans Ambre (Preminger, 1947), Le mur invisible (Kazan, 1947), Le secret derrière la porte (Lang, 1948) et Une place au soleil (Stevens, 1951).
Sa carrière est stoppée nette par le maccarthysme et elle ne s’en sortira qu’en fondant une école de comédie. Elle revient finalement au théâtre au début des années 60, remportant notamment un Tony Award. A la même époque, elle retrouve quelques rôles à la télévision et finalement revient au grand écran en 1970 grâce à son ami Otto Preminger. Elle joue pour lui dans Dis-moi que tu m’aimes, Junie Moon (1970). Elle tourne ensuite majoritairement pour la télévision jusqu’en 1977.
Anne Revere décède en 1990 à l’âge de 87 ans.
