Acteur polonais, Andrzej Szalawski se lance dans la carrière d’acteur à la fin des années 20. Il étudie l’art dramatique à Varsovie et participe à un premier film dès 1929 (Pierwsza milosc Kosciuszki de Jerzy Orshon). A cette époque, il gagne en popularité en jouant régulièrement au théâtre.
Un espoir des années 30
Toutefois, le grand écran le sollicite pour La vie recommence (Lejtes, 1937) qui est un gros succès populaire en Pologne. Au moment de l’invasion de la Pologne, Andrzej Szalawski est officier, mais il choisit de rester à Varsovie une fois la défaite actée. Certains lui ont reproché d’avoir servi le régime nazi, mais il s’est défendu en disant qu’il travaillait parallèlement comme espion pour les Soviétiques. L’après-guerre a donc été compliqué pour lui à cause de plusieurs procès menés à son encontre.
Andrzej Szalawski, collaborateur avec les nazis ?
Andrzej Szalawski est condamné à quatre ans de prison en 1949 qu’il purge jusqu’en 1952. Après sa sortie, il retrouve des emplois au théâtre et également au cinéma. Il y trouve des rôles majeurs dans La vraie fin de la guerre (Kawalerowicz, 1957), puis dans la grande fresque Les chevaliers teutoniques (Ford, 1960) qui retient l’attention du grand public. Effectivement, le film réunit plus de 33 millions de spectateurs en Europe, dont un million en France. Malgré ce beau succès, l’acteur tourne peu car nombre de ses collègues l’accusent encore de collaboration avec les nazis.
On le retrouve dans Le locataire de l’appartement M3 (Jeannot, 1969), le film allemand Goya l’hérétique (Wolf, 1971) et surtout La terre de la grande promesse (Wajda, 1975). Par la suite, l’acteur controversé joue surtout pour la télévision polonaise, mais son dernier rôle majeur se trouve dans le film Sans fin (Kieslowski, 1985).
Andrzej Szalawski décède en 1986 des suites d’un AVC. Il avait 74 ans et a payé toute sa vie son attitude ambiguë durant la guerre.