Alexis Smith fut une vedette hollywoodienne des années 40 et 50. Elle a tourné avec Raoul Walsh, Jean Negulesco et Joseph Losey.
Une actrice à l’aise dans tous les genres hollywoodiens
Actrice canadienne, Alexis Smith est formée au Los Angeles City College, dont elle sort diplômée en art dramatique. Après quelques prestations au théâtre, elle décroche un contrat avec Warner Bros. Elle joue d’abord des petits rôles, demoiselle d’honneur dans Ma femme se marie demain (1941) de Lloyd Bacon, ou secrétaire dans La femme de Singapour (1941) de Jean Negulesco.
Alexis Smith accède au vedettariat hollywoodien en devenant la partenaire d’Errol Flynn dans Gentleman Jim (1942) de Raoul Walsh, biopic du boxeur James J. Corbett. Selon l’Encyclopédie canadienne, « Alexis Smith est très appréciée des réalisateurs, de ses collègues acteurs et des équipes de tournage en raison de sa personnalité décontractée sur les plateaux de tournage ». Elle donne la réplique à Fredrich March dans un autre biopic, Les aventures de Mark Twain (1944) d’Irving Rapper, avant d’être la partenaire de Bogart dans le thriller La mort n’est pas au rendez-vous (1945) de Curtis Bernhardt.
On la voit aussi en héroïne de western, aux côtés de Joel McCrea et dans Les chevaliers du Texas (1949) de Ray Enright. Au cours de cette décennie, Alexis Smith est également dirigée par Delmer Daves, Michael Curtiz, Edmund Goulding ou Mervyn LeRoy.
De Warner Bros. à Paramount
Dans les années 50, son contrat avec Warner Bros. arrive à expiration et Alexis Smith tourne pour Paramount Pictures. On la voit notamment dans le musical Si l’on mariait papa (1951) de Frank Capra, le thriller Le cran d’arrêt (1952) de William Dieterle, et la comédie Le démon de midi (1958) de Blake Edwards. Elle est également la partenaire de Dirk Bogarde dans La bête s’éveille (1954) de Joseph Losey, tourné en Angleterre.
Alexis Smith prend ensuite ses distances avec le cinéma à la décennie suivante, et ne joue que dans des séries télévisées et au théâtre. Elle triomphe à Broadway dans Follies de Stephen Sondheim (1971), qui lui vaut le Tony Award de la meilleure actrice dans un film musical et un prix New York Critics. Au milieu des années 70, elle fait un come-back au cinéma mais ne sera utilisée que pour des seconds rôles. Elle apparaît entre autres dans le film d’horreur La petite fille au bout du chemin (1976) de Nicolas Gessner, La truite (1982) de Joseph Losey, La comédie policière Coup double (1986) de Jeff Kanew, et Le temps de l’innocence (1993) de Martin Scorsese.
