Note des spectateurs :

Wonder Woman 1984 enfin au cinéma : la suite du triomphe de Patty Jenkins, avec Gal Gadot, vient enfin sévir dans les salles de cinéma, avec quelques exceptions près.

Prévu en France pour juin 2020, puis août, septembre, et enfin le 16 décembre, Wonder Woman 1984 n’a eu de cesse de voir sa sortie française repousser en raison de la fermeture des salles en France ou aux USA.

En réponse à la crise sanitaire et à la force de frappe des plateformes comme Disney+ qui lancera le prochain Pixar, Soul, directement sur la plateforme maison, ce qui avait déjà été réalisé avec le reboot live de Mulan, Warner a pris la décision controversée de proposer toutes ses prochaines sorties cinéma en 2021, à la fois en salle et parallèlement sur sa plateforme HBO Max.

Dune ou Matrix 4 sont donc concernés, mais aussi Wonder Woman 1984, que le studio lancera aux USA le 25 décembre parallèlement à une exploitation en salle limitée, sur sa nouvelle plateforme. Les pirates se frottent les mains, les salles frémissent et Christopher Nolan, qui travaille chez Warner depuis deux décennies, rugit.

Néanmoins, Wonder Woman 1984 apparaît cette semaine, après un tapis rouge numérique en avant-première, sur un certain nombre de marchés. Le blockbuster de Patty Jenkins connaît une sortie mondiale là où l’activité cinématographique n’a pas été fermée par les gouvernements. Ainsi 32 marchés découvriront le sequel de Wonder Woman, parmi lesquels la Chine, l’Espagne, le Japon, le Mexique, une partie du Royaume-Uni…

La France, avec l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, ne pourra profiter du film qu’à la réouverture des salles. Toutefois, on sait que les sorties imminentes et la diffusion nord-américaine en streaming vont provoquer une vague incontrôlable de piratage, ce qui donne déjà à la future sortie de l’événement commercial un côté obsolète.

Une impression de gâchis domine. Le premier volet avait réalisé près d’un milliard de dollars de recettes dans le monde  pour un budget de production de 149 000 000$, relançant l’intérêt des cinéphiles adolescents autour des DC Comics qui n’avaient guère trouvé un écho très favorable après les trois Dark Knight de Christopher Nolan. Le style souvent estimé comme froid et raide des œuvres de Zac Snyder, manquant de l’humour chaleureux dont le premier Wonder Woman avait fait preuve, avait terni l’image des adaptations de Warner/DC qui ne rêve depuis quelques années que de pouvoir se faire l’écho du succès de Disney Marvel qui paraît encore, en 2021, indétrônable.

Frédéric Mignard