Vincent Gallo

Acteur, Réalisateur, Producteur, Scénariste, Chanteur, Musicien
Buffalo 66, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 11 avril 1961 à Buffalo (USA)
  • Crédits visuel : © 1998 Cinépix Film Properties (CFP) - Lions Gate Films - Muse Productions / Affiche : F.K.G.B. / Bonne question ! (agence). Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et chanteur américain, Vincent Gallo est né à Buffalo de parents d’origine sicilienne.

Vincent Gallo, artiste multi casquette du New York underground de la fin des années 70

Il a débuté son parcours artistique en étant peintre et surtout bassiste dans plusieurs formations de garage rock au milieu des années 70. On retrouve son nom également au sein du groupe de rock progressif Zephyr. Dès l’adolescence, Vincent Gallo collabore avec l’artiste peintre Basquiat au sein du groupe de musique Gray.

Il est donc une figure du New York underground de la fin des années 70 et du début des années 80. Après plusieurs déceptions sur le plan musical, Gallo commence à s’orienter vers le cinéma. Ainsi, il tourne de nombreux courts-métrages expérimentaux dans lesquels il apparaît déjà.

La révélation du cinéma indépendant des années 90

Au cinéma, il est présent au générique de la comédie indépendante The Way It Is (Mitchell, 1985) avec un certain Steve Buscemi. Ensuite, il est repéré par Robert Kramer qui lui offre un rôle important dans Doc’s Kingdom (1988) qui porte haut les couleurs du ciné indé made in US. Tout en continuant à réaliser ses propres courts, il tourne des seconds rôles dans des films plus visibles pour le grand public. Ainsi, il joue dans Les affranchis (Scorsese, 1990), Arizona Dream (Kusturica, 1993) et La maison aux esprits (August, 1993).

Ces trois œuvres permettent d’établir Vincent Gallo comme un représentant enthousiasmant d’un certain cinéma exigeant. Il accepte ensuite un court rôle dans La famille Perez (Nair, 1995) et porte à bout de bras la comédie policière Les amateurs (Taylor, 1995). Durant l’année 1996, il enchaîne trois films ambitieux qui sont le biopic Basquiat (Schnabel) qui raconte la vie tumultueuse de celui qui fut son ami, Nénette et Boni de Claire Denis qui confirme son importance en France et surtout Nos funérailles (Ferrara), film crépusculaire où il donne la réplique à Christopher Walken.

Définitivement lancé, Vincent Gallo peut enfin tourner son premier long-métrage intitulé Buffalo 66 (1998) qui est un pur bijou illuminant le Festival de Sundance. Un cinéaste à suivre est alors né. Le film qu’il a écrit, réalisé, interprété, mis en musique et monté lui assure un vrai culte de par le monde. Il s’agit du sommet de sa carrière.

La cassure The Brown Bunny

On le revoit en tant que simple acteur dans I Love L.A. (Mika Kaurismaki, 1998) et surtout dans l’excellent et troublant Trouble Every Day (Denis, 2001). Mais la rupture intervient avec son second long-métrage de réalisateur intitulé The Brown Bunny (2003). Le film présenté à Cannes a reçu une volée de critiques négatives, provoquant un scandale pour la scène de fellation non simulée entre lui et l’actrice Chloë Sevigny. Plus généralement, le film est une errance égocentrique qui a eu du mal à plaire au public en général. Ce déferlement de haine vis-à-vis de son œuvre pousse Vincent Gallo vers la sortie de route. L’artiste en conçoit une haine viscérale envers les critiques et les médias en général.

Cela ouvre une période sombre pour Vincent Gallo qui se réfugie dans la musique ou le court-métrage. Il tourne dans le méconnu Moscow Zero (Lidon, 2006) et revient enfin aux choses sérieuses avec le dernier chef d’œuvre de Francis Ford Coppola Tetro (2009). Sa carrière semble revigorée grâce à son rôle central dans Essential Killing (Skolimowski, 2010) lui permettant de gagner la coupe Volpi du meilleur acteur à Venise en 2010.

L’oubli des années 2010 pour un artiste à la dérive

Toutefois, après ce renouveau, Gallo revient à la réalisation avec Promises Written in Water (2010) qui est présenté au Festival de Venise mais qui ne sort nulle part en salles. Après une apparition dans 2 Days in New York (Delpy, 2012) dans son propre rôle, il joue dans La légende de Kaspar Hauser (Manuli, 2012) qui reste à ce jour sa dernière vraie apparition à l’écran. Depuis, l’acteur n’est visiblement plus sollicité et s’enferme dans des scandales médiatiques à coup de déclarations extrêmes.

Vincent Gallo a ainsi soutenu Donald Trump, s’en est pris au mouvement #MeToo en en dénonçant l’hypocrisie et en soutenant à qui veut l’entendre qu’il est un génie incompris. Une personnalité qui sera restée borderline jusqu’au bout en tout cas.

Virgile Dumez 

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages uniquement) :

  • 1998 : Buffalo ’66
  • 2003 : The Brown Bunny
  • 2010 : Promises Written in Water

Filmographie

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