Chanteuse française d’origine bulgare, Sylvie Vartan est l’une des grandes idoles de la vague yéyé des années 1960. Pendant plusieurs années, elle forme un couple très médiatisé avec Johnny Hallyday. Sur scène ou avec ses albums, elle obtient de grands succès avec des tubes tels que Comme un garçon, La Maritza ou La plus belle pour aller danser.
Les années 70 la voient au sommet de la variété française, ce que confirment ses audiences dans des émissions de télévision et ses nombreux shows à l’étranger. Elle ne cesse de chanter depuis cette période et a toujours son public, même si son répertoire est associé un registre nostalgique depuis les années 80.
Sylvie Vartan a connu plusieurs rendez-vous manqués avec le cinéma, son imprésario Johnny Stark voyant d’un mauvais œil son rapprochement avec le septième art. Lui échappent ainsi les premiers rôles dans Les parapluies de Cherbourg ou Pierrot le Fou.
En revanche, elle joue dans des productions surfant sur la vague yéyé, comme D’où viens-tu Johnny ? (1963) de Noël Howard. Et elle incarne la fille de Danielle Darrieux dans la comédie Patate (1964) de Robert Thomas. Elle n’apparaît ensuite que dans quelques films, comme Malpertuis (1972) de Harry Kümel. En 1994, Jean-Claude Brisseau lui offre son premier grand rôle de cinéma avec le drame policier L’ange noir, dont elle partage l’affiche avec Michel Piccoli et Tchéky Karyo. Sa prestation est saluée par la critique mais ce film d’auteur insolite est un échec en salle.
On la revoit sur le grand écran pour une apparition dans Des gens qui s’embrassent (2013) de Danièle Thompson, suivie du rôle de la mère de Patrick Bruel dans la comédie romantique Tu veux ou tu veux pas ? (2014) de Tonie Marshall. Sylvie Vartan a aussi été l’interprète du téléfilm Mausolée pour une garce (Sélignac, 2001) et de deux pièces de théâtre dans les années 2010.