Acteur, producteur, scénariste et réalisateur américain, Richard Dreyfuss a passé son enfance à Brooklyn, puis à Los Angeles où il commence à se produire sur scène dès l’âge de 9 ans. Au moment de la guerre du Vietnam, il est objecteur de conscience et doit donc travailler dans un hôpital durant deux ans. Il finit par obtenir des rôles au théâtre, notamment à Broadway, puis à la télévision où il passe une dizaine d’années à tourner des téléfilms et des séries.
La révélation d’American Graffiti et des Dents de la mer
D’abord, il est repéré par Dillinger (Milius, 1973) et surtout par son rôle central dans American Graffiti (Lucas, 1973). Malgré un physique banal qui ne le prédispose pas à devenir une vedette, il profite de l’essor du Nouvel Hollywood pour s’imposer petit à petit. Il est ainsi excellent dans L’apprentissage de Duddy Kravitz (Kotcheff, 1974), mais connaît surtout un énorme succès en jouant dans Les dents de la mer (Spielberg, 1975). Spielberg le consacre vedette avec son Rencontres du troisième type (1977) et Richard Dreyfuss peut maintenant apparaître en haut de l’affiche pour des films comme Adieu, je reste… (Ross, 1977) qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur, Le concours (Oliansky, 1980) et C’est ma vie, après tout ! (Badham, 1981).
La renaissance des années 80 après une dérive dans l’addiction
Les années suivantes sont difficiles et il apparaît peu à l’écran car il est devenu accroc à la cocaïne. Il est également victime d’un accident de voiture et finit par réagir en suivant une cure de désintoxication. Donc, il revient en pleine forme dans Le Clochard de Beverly Hills (Mazursky, 1986) et la comédie policière Étroite surveillance (Badham, 1987) qui remporte un joli succès. Ensuite, il interprète l’avocat de Barbra Streisand dans l’excellent Cinglée (Ritt, 1987) et retrouve Steven Spielberg pour son mélo Always, pour toujours (1989). Il est encore sollicité pour des films importants comme Bons baisers d’Hollywood (Nichols, 1990), Ce cher intrus (Hallström, 1991) et Quoi de neuf, Bob ? (Oz, 1992). Richard Dreyfuss tente un retour gagnant avec Indiscrétion assurée (Badham, 1993), suite d’Étroite surveillance qui ne connaît pas le même succès.
Dès lors, Richard Dreyfuss commence à accepter des rôles à la télévision. Il connaît toutefois un gros succès personnel aux États-Unis avec Professeur Holland (Herek, 1996) qui est un triomphe inattendu. Ainsi, il obtient une nomination pour l’Oscar du meilleur acteur. La France, elle, reste froide à cette proposition de mélodrame musical insipide. La même année, il tourne pour Sidney Lumet dans Dans l’ombre de Manhattan (1996). Après une période de vache maigre, il est en tête d’affiche de Le vieux qui lisait des romans d’amour (de Heer, 2001) et s’investit dans la série télé The Education of Max Bickford dont il tourne 22 épisodes.
Des années 2000 placées sous le signe des seconds rôles
Par la suite, Richard Dreyfuss n’est plus la star des films auxquels il participe. On le voit dans des grosses productions comme Poséidon (Petersen, 2006), W., l’improbable président (Stone, 2008), Piranha 3D (Aja, 2010), Red (Schwentke, 2010). Il consacre l’essentiel des années 2010 à jouer dans des séries télé, mais accepte aussi quelques films comme Asher, la dernière mission (Caton-Jones, 2018) et un certain nombre de productions Netflix comme Polar (Åkerlund, 2019).
On notera qu’à la suite de l’affaire Weinstein, Richard Dreyfuss a fait l’objet d’accusation d’agression sexuelle. Enfin, signalons que l’acteur a déjà tâté de la réalisation en tournant un téléfilm en 1995.
